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#116 – Buzz ! Le jeu musical

Revenons dans les années 2000, à l’époque où la TNT était lancée. Enfin ! … car, initialement, elle devait être lancée un peu plus tôt ; mais TF1 avait tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues, car elle n’y croyait pas. Et, finalement, elle aura racheté TMC et NT1 (devenue TFX), lancé l’inutilissime TF1 Séries Films sur la TNT HD, puis pleuré auprès du CSA pour que leur chaîne d’information LCI puisse être diffusée en gratuit, alors qu’elle aurait pu l’être dès 2005 s’ils n’avaient pas dédaigné le modèle numérique gratuit dès le départ… cela dit, je ne sais pas pourquoi je suis en train de casser des briques sur TF1, alors que le jeu d’aujourd’hui n’a pas du tout été diffusé sur une de leurs chaînes. Un besoin soudain de me défouler, sans doute.
Bref. Ce mode de réception ne s’est pas implanté du jour au lendemain ; et, durant la seconde moitié des années 2000, tout le monde ne recevait pas encore les nouvelles chaînes type W9, NRJ12, France 4, etc. Il fallait soit acheter un adaptateur, soit directement un téléviseur adapté. Et ce n’est que quelques années plus tard que la TNT est véritablement devenue la norme de réception télévisuelle, avec l’ensemble des spectateurs qui a enfin pu accéder à l’ensemble des chaînes numériques gratuites, et l’analogique qui a dû prendre sa retraite.

Et, quelque part, je regrette un peu cette période durant laquelle la TNT n’était reçue que partiellement. J’ai grandi dans une famille qui n’a pas acquis de boîtier TNT tout de suite ; et, par conséquent, je n’ai pas pu suivre les chaînes en question en direct. Je me rappelle notamment que j’avais dû squatter chez ma sœur pour pouvoir regarder Le mur infernal, à l’époque…
En outre, ça excusait aussi le manque de moyens et le peu d’ambition de ces chaînes, dans la mesure où leur réception limitée n’incitait pas vraiment à sortir l’artillerie lourde, sous peine de vraiment mettre en péril leur modèle économique. Excuse que n’ont pas des chaînes comme TF1 Séries Films ou 6ter, créées depuis maintenant plus de 10 ans, et toujours aussi peu ambitieuses qu’à leurs débuts (parfois encore moins, même. Je me rappelle que 6ter avait tenté de lancer Xplora à son lancement, ce qui faisait toujours un programme inédit… alors que par la suite…).
L’autre problème avec ça, c’est que certaines émissions de cette période sont devenues beaucoup plus difficiles à trouver. Je me rappelle notamment qu’à l’époque où j’avais écrit ma critique du Mur infernal, je n’avais qu’un best-of à disposition pour illustrer majoritairement des souvenirs, faute d’avoir pu revoir entre temps un épisode entier… et ce n’est que très récemment que j’ai pu trouver une émission complète à disposition sur YouTube (ce qui m’aura permis d’ajuster un peu ma critique par la même occasion). Et, quand elles sont trouvables, elles sont souvent de mauvaise qualité visuelle… bon, certes, du temps de l’analogique, ce n’était pas toujours mieux non plus (je me rappelle notamment de la seule émission trouvable de Tous en jeu où les textes étaient illisibles).
Aussi, je vous prie de m’excuser pour la qualité des captures d’écran que je vais utiliser pour illustrer cette critique de Buzz ! Le jeu musical ; mais je n’avais pas trop le choix… je suis déjà bien content que des archives de cette émission soient trouvables.

Mais parlons à présent de l’émission du jour.
Buzz ! Le jeu musical fut diffusé quotidiennement sur W9 (et il aura quand même fallu attendre 115 critiques avant que je ne traite – enfin ! – un jeu de ce diffuseur… mais je n’avais pas non plus l’embarras du choix, la chaîne étant plus réputée pour ses Ch’tis vs. Marseillais et je ne sais quoi d’autre), du 29 octobre 2007 jusqu’au 30 décembre 2008 (plus d’un an, tout de même !) ; principalement à 16h ou 17h, mais avec quelques changements d’horaire ponctuels, en étant parfois diffusé le matin vers 10h ou 11h. Trois émissions spéciales impliquant des personnalités seront également proposées aux mêmes heures en avril 2008.
Cependant, vous connaissez peut-être cette marque pour une autre raison ; en effet, Buzz ! est également une licence de jeux vidéo, éditée par Sony Interactive Entertainment Europe, dont Buzz ! Le quizz musical fut l’un des premiers opus (si ce n’est le premier).
On y reviendra dans un paragraphe idoine ; mais, officiellement, c’est donc l’une des très rares fois qu’un jeu TV est adapté d’un jeu vidéo ! Le seul autre exemple me venant en tête étant Candy Crush ; mais pour avoir jeté un œil à l’adaptation TV étasunienne qui en a été faite… je n’ai vraiment pas grand-chose à en dire. En gros, les producteurs semblaient conscients que le concept de base de Candy Crush était un peu trop limité ; de fait, ils ont imaginé plusieurs mini-jeux se jouant avec des écrans géants, et dont le rapport avec le matériau de base était plus ou moins évident. C’est loin d’être le jeu du siècle, mais ça se regarde.

Bon, cela dit, j’ai le sentiment d’avoir beaucoup trop digressé dans cette introduction. Alors lançons-nous sans plus tarder dans la critique du jeu.

L’adaptation du jeu vidéo

Avant de commencer à décrire la mécanique, parlons un peu plus du matériau de base, ainsi que de la façon dont il a été retranscrit en version TV.
Et avant ça, précisons que le jeu TV s’appelle bien Buzz ! Le jeu musical, alors que le jeu vidéo s’intitule Buzz ! Le quizz musical. Donc, pas d’ambiguïté : si je parle de quizz, je parle du jeu vidéo ; si je parle de jeu, c’est le jeu TV.

Buzz ! Le quizz musical était donc un jeu de la PlayStation 2, qui avait la particularité d’être fourni avec quatre télécommandes adaptées ; car le but était de retrouver les sensations d’un jeu télévisé, mais entre amis et sur console de salon. Dans un sens, on peut donc dire que Buzz ! Le quizz musical est l’adaptation en jeu vidéo d’un jeu TV ; ce qui fait, par conséquent, de Buzz ! Le jeu musical… une adaptation d’adaptation de jeu TV (adaptationception !). C’est un peu perturbant, je l’admets.
Concernant le jeu vidéo, je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer très souvent. Oui, désolé, mais comme je suis team Nintendo depuis ma plus tendre enfance, et qu’à l’époque de la sortie du jeu, je n’avais pas de console de salon (et pas d’amis non plus… non je plaisante) ; ce n’est que très récemment que j’ai eu l’occasion d’essayer ce party game. Dont l’intérêt est d’ailleurs très clairement de jouer à plusieurs.
Et en tant que jeu vidéo, c’est fun. Ça dépend certes des amis avec qui vous jouez ; mais quand tout le monde joue le jeu, on ne s’ennuie clairement pas, et on suit une partie rythmée, avec même la possibilité de personnaliser les paramètres et d’essayer différents modes de jeu.
Au sujet des aspects techniques, cependant… disons qu’on sent que c’est sorti sur PS2, et que ça a visuellement pris un léger coup de vieux, avec une 3D qui paraît un peu grossière aujourd’hui. Néanmoins, le jeu donne tout de même l’impression d’avoir été designé en conséquence, avec des personnages volontairement caricaturaux (dont le présentateur, qui ressemble vraiment à un crapaud…) ; qui viennent finalement appuyer une ambiance qui se veut assez déjantée. Ce qui est plutôt une bonne idée pour un party-game, en fin de compte.

Notez la télécommande adaptée, qui permet soit de buzzer, soit de choisir une réponse parmi quatre possibilités.

Et si je parle de tout ça, c’est parce que Buzz ! Le jeu musical a très clairement voulu retranscrire cette ambiance, et rappeler le support à partir duquel il a été adapté.
D’ailleurs, le choix de Bertrand Amar à la présentation n’était certainement pas un hasard ; dans la mesure où il a non seulement animé des émissions musicales sur RTL et NRJ, mais également des chroniques sur les jeux vidéo. Autant dire qu’il avait la double spécialité idéale pour ce jeu-là.

Ainsi, outre le public qui met volontiers des perruques colorées, on a également les candidats qui sont déguisés pour la plupart, de sorte à ressembler à des avatars qu’on aurait pu trouver dans le jeu vidéo. Bon, en revanche, ils n’ont pas cherché à faire ressembler Bertrand Amar à l’espèce de crapaud blond du jeu vidéo… soit il n’a pas voulu se prêter au jeu, soit la production aurait trouvé ça trop ridicule.
Et c’est encore plus flagrant au niveau de l’habillage visuel et sonore, qui semblent carrément repris du jeu vidéo. Outre les avatars des candidats qui sont bel et bien visibles lorsque les questions sont posées, on a également leurs noms en abrégé (comme sur les jeux vidéo qui n’acceptent pas un pseudo de plus de 4 ou 5 lettres), les réponses désignées par différentes couleurs (les mêmes que dans le jeu vidéo), et les effets sonores… délirants lorsque les candidats tentent une réponse, qui n’ont pas grand-chose à envier à ceux que Nagui employait pour mettre fin aux extraits musicaux dans TLMVPSP (et un tacle auquel vous ne vous attendiez pas !).

Non, ce n’est pas un figurant à qui on a demandé de faire un happening, mais un candidat qu’on a déguisé pour l’occasion (le candidat étant visible « au naturel » sur l’écran juste derrière).

Bref, on sent que le jeu TV cherche très clairement à reprendre les codes du jeu vidéo ; quitte à paraître un peu ridicule et excessif dans ce nouveau contexte. Clairement, ne vous attendez pas à retrouver quelque chose d’aussi “sobre” que Fa si la chanter ; et, même par rapport à un jeu plus détendu et bonne franquette comme Zygomusic, ça paraît encore plutôt excessif en comparaison.

Et personnellement… ça va peut-être vous surprendre que je dise ça ; mais, bizarrement, la façon d’ambiancer le jeu ne m’a pas trop dérangé.
Et là, vous devez vous demander : « Comment ?! Alors que garsim n’a pas raté une seule occasion de critiquer Tout le monde a son mot à dire parce que l’ambiance de ce jeu le fait rouspéter toutes les 5 minutes ; qu’il trouvait navrants les effets sonores ridicules employés par Nagui pour mettre fin aux extraits musicaux de TLMVPSP ; et qu’il a également revu quasi-systématiquement à la baisse les jeux animés par Julien Courbet parce qu’il trouvait intempestive sa façon d’ambiancer ses émissions… il ne dit rien au sujet de Buzz, le jeu musical, qui semble pourtant encore davantage assumer cette ambiance-là ?! ».
En fait, à ce niveau-là, j’ai un peu la même impression qu’au sujet d’À prendre ou à laisser ; i.e. le fait que la façon dont on exploite des éléments d’ambiance qui auraient dû me déplaire sur le papier arrive quand même à fonctionner, pour des raisons précises.

D’une part : même si le concept de Buzz ! est clairement plus intéressant que celui d’APOAL (bon, je n’en ai pas encore parlé ; mais, sur le papier, un quiz musical restera toujours largement plus intéressant qu’une succession d’ouvertures de boîtes au hasard…), il reste cependant loin d’être exceptionnel au point de me donner l’impression d’être gâché par une ambiance intrusive. Oui, les raisons pour lesquelles je râle au sujet des people de TLMASMAD ou des gimmicks de Julien Courbet dans Le quatrième duel, c’est parce que le concept m’intéresse largement plus que les tentatives d’ambiancer ces jeux, que je vois principalement comme de la diversion, comme si le concept en soi n’était pas assez intéressant et que la production se sentait obligée d’en rajouter, de peur de faire fuir le spectateur.
Mais ici… même sans les perruques, les effets sonores et tout le tralala, on aurait tout au plus un jeu de quiz relativement basique (même si thématisé). Donc je n’ai pas l’impression que ça gâche grand-chose au final. J’irais même jusqu’à dire que ça lui permet de se distinguer un peu de ce qui pourrait se faire d’autre dans le même genre ; un peu comme pour Zygomusic que je retiens davantage pour son ambiance 90’s détendue que pour sa mécanique.

Et d’autre part : à l’instar d’APOAL, je ne m’ennuie pas ; car Buzz ! sait lui aussi très bien gérer son rythme. Et à ce niveau-là, les gimmicks n’interfèrent pas (mieux : ils se mettent parfois au service du rythme) ; ce qui, là encore, ne me renvoie pas le sentiment de frustration que j’ai en regardant un TLMASMAD (où cette manie que les gens ont à rire toutes les 2 minutes rend le rythme un peu plus pataud).
A ce niveau, j’irais même jusqu’à dire que cette gestion du rythme respecte plutôt bien le matériau de base, le jeu vidéo étant lui aussi plutôt rythmé.

Bref. Dans cette partie, j’ai majoritairement parlé des aspects superficiels hérités du jeu vidéo ; en revanche, je n’ai pas beaucoup parlé de ce que le support de base avait à proposer conceptuellement parlant, et encore moins de ce que le jeu TV en a retenu.
C’est parce qu’à ce niveau-là, le jeu TV a plutôt essayé de suivre sa propre voie, avec une structure fixe, quelques manches inédites, et une structure plus classique pour du jeu TV, avec des éliminations progressives.

On reviendra bien évidemment sur tous ces aspects-là dans les paragraphes suivants ; toutefois, en comparaison avec le jeu vidéo, j’ai trouvé qu’on a manqué quelques opportunités.
En effet, là où je trouve le jeu vidéo particulièrement intéressant, c’est dans le fait qu’il propose plusieurs types de manches, avec des règles spécifiques, en rotation, au sein d’une même partie. En allant du concept le plus classique (tous ceux qui ont la bonne réponse marquent des points) au plus original (par exemple, la possibilité de gagner des points bonus en pariant sur la capacité des autres joueurs à répondre correctement ou non).
Au total, 8 concepts de manches ont été imaginés dans le jeu vidéo ; ce qui est deux fois plus que ce que le jeu TV a à proposer. Alors qu’il aurait pu proposer au moins une manche avec un principe tournant, à l’instar de la manche 2 de Harry.

Mais bon, comme je l’insinuais, les jeux TV et les jeux vidéo (type party game) n’ont pas tout à fait les mêmes codes ; et si Buzz ! Le jeu musical a pu se permettre d’adopter une structure avec des éliminations progressives et une finale individuelle, Buzz ! Le quizz musical ne pouvait pas se permettre de faire de même, au risque de faire s’ennuyer les joueurs éliminés de la partie (un sentiment bien connu des joueurs des Loups-garous de Thiercelieux…). D’où le fait qu’il jouait principalement sur l’accumulation de points tout du long.

Bref. Après cette longue réflexion comparative, il est (enfin !) temps que je me focalise sur les règles du jeu TV. Normalement, ça devrait être assez rapide, car elles n’ont rien de bien complexe. En fait, j’ai été beaucoup plus inspiré par le côté “adaptation de jeu vidéo” que par le jeu TV intrinsèquement… qui reste somme toute relativement classique la plupart du temps.

Manche 1

Les quatre candidats doivent répondre à 6 questions, de type QCM à 4 propositions de réponses ; avec, pour chacune d’entre elles, 400 points à la clé pour celui qui donne la bonne réponse le plus rapidement. Les autres candidats ne seront cependant pas en reste, car le deuxième à donner la bonne réponse gagne 300 points ; le troisième, 200 ; et le quatrième, 100. Et, bien sûr, aucun point en cas de mauvaise réponse ou d’absence de réponse.

Oui, malheureusement, on n’est pas à l’abri de quelques réponses amuse-galerie façon Que le meilleur gagne (D&CO comme télé-crochet, mais bien sûr…) Mais au moins, ici, on insiste moins sur leur stupidité.

Bon, ben, ça reste du QCM assez classique. Les questions restent cependant relativement variées, en testant la culture musicale de diverses façons (reconnaître une chanson, savoir de quel télé-crochet est issu un artiste, retrouver les paroles, reconnaître un artiste d’après un portrait un peu brouillé…), ce qui est plutôt plaisant.

En outre, on a toujours la petite originalité du nombre de points en jeu qui dépend de la rapidité de réponse des candidats, à la façon d’un Trouvez l’intrus… en un peu mieux fait toutefois. Oui, là, une fois la question posée, on balance directement les réponses en même temps qu’on fait démarrer le temps de réflexion. On ne perd pas bêtement 5 secondes à laisser les candidats réfléchir avec les réponses sous les yeux, pour qu’ils se précipitent tous sur la bonne dès qu’ils en ont la possibilité… non mais.

Les deux candidats ayant le score le plus haut sont directement qualifiés pour la manche suivante ; les deux autres devront être départagés.

Le duel

Pour départager les deux candidats sur la sellette, ceux-ci vont devoir pousser la chansonnette, sur un titre imposé.
En alternance, ils devront donc chanter les paroles qui leur seront attribuées (c’est également possible de les faire chanter en duo par moments).
Et c’est celui qui chante le plus juste qui est repêché pour la manche suivante.

En solo…
… puis en duo !

Bon, je dois vous avouer un truc : à mon premier visionnage, je n’avais pas été très attentif à ce qui se passait à l’écran, et je n’avais pas vraiment compris que les candidats étaient départagés par un ordinateur. Au départ, je pensais que c’était le public qui s’en chargeait, à l’instar de ce que N’oubliez pas les paroles avait tenté en 2011 ; et dont je n’étais pas très fan au passage. De fait, ça m’avait un peu étonné que le public ait choisi de sauver un candidat qui avait, à mon sens, moins bien chanté… puis j’ai regardé l’écran plus attentivement, et, oui, il y avait les diagrammes qui permettaient de suivre si les candidats suivaient bien le rythme et la tonalité.
Cela dit, même si l’ordinateur ne fera pas de favoritisme, je reste quand même assez sceptique sur cette façon de départager les candidats, qui reste assez opaque. Bon, vu qu’on aura fait par la suite un télé-crochet entièrement basé sur ce principe (Qui chante le plus juste ? sur France 4, en 2013), pourquoi pas.

Ça ne change pas grand-chose au fait que j’ai quand même un problème semblable à ce que NOPLP avait tenté : ce qui m’intéresse dans les jeux musicaux, c’est surtout la façon dont on teste la culture musicale des candidats. Si j’ai envie d’entendre des candidats chanter juste, je peux regarder Rising Star ou Together, tous avec moi… ou, pour prendre des exemples plus connus, Nouvelle Star ou The Voice (j’avoue, j’ai fait exprès de citer des télé-crochets tombés dans l’oubli).

Mais bon… ici, le but est juste de départager deux candidats sur la sellette. Donc on peut se dire que si les candidats n’ont pas envie de risquer de voir leur poursuite du parcours être jugée par un ordinateur qui compare les performances vocales, ils n’ont qu’à avoir assez de points en manche 1 pour y échapper.
Et puis je reconnais que Buzz ! cherchant à davantage appuyer son côté fun, c’est plutôt thématiquement approprié de faire chanter les candidats en mode karaoké dans ce contexte.

Manche 2

On retrouve les QCM de la manche 1 ; mais, ici, il n’est plus question d’accumuler des points, mais de préserver ses vies (chaque candidat ayant 3 vies en début de manche).
Ici, la question s’arrête lorsqu’un candidat trouve la bonne réponse à la question (si un candidat répond faux, il ne peut plus répondre à la question).

Notez les trois étoiles attribuées à chaque candidat en début de manche : c’est leur nombre de vies.

Celui qui prend la main de cette façon peut alors retirer une vie au joueur de son choix… y compris lui-même, s’il ne le fait pas exprès.
En effet, tour à tour, les candidats sont ciblés par un viseur, et celui qui a la main doit appuyer sur son buzzer pour que le viseur s’arrête, et que le candidat ciblé perde une vie. Donc s’il appuie au mauvais moment, il peut effectivement s’auto-pénaliser.

Vu que les deux derniers candidats ont répondu avant « Syl » mais se sont trompés alors qu’il a donné la bonne réponse, il prend donc la main.
(Et au passage, la façon dont cette question est illustrée est dégueulasse.)

C’est donc la petite originalité de cette manche 2 ; et ça fait plutôt bien le job. A nouveau, ça reste bien dans l’esprit de ce que le jeu vidéo aurait pu faire, avec la petite touche de dextérité (bon, après, le viseur ne défile pas non plus à toute vitesse…) qui rend le principe un peu plus fun que si on avait demandé au candidat de citer directement le nom de l’adversaire à qui il souhaitait retirer une vie.

Si un candidat n’a plus de vies, il est bien sûr éliminé ; et celui à qui il en reste au moins une à l’issue de la manche accède à la finale.

La finale

Pour cette finale, le candidat s’installe dans un fauteuil, un casque sur les oreilles.
Il devra reconnaître 10 extraits musicaux ; ou, plutôt, reconnaître les interprètes des 10 extraits musicaux qu’il va écouter. Il peut éventuellement réécouter un morceau plusieurs fois en cas de doute.
La petite particularité ici, c’est que les extraits sont de plus en plus courts, le premier durant 10 secondes, et le dernier seulement 1 seconde.
Si l’un des extraits n’inspire pas le candidat, il dispose d’un joker lui permettant de le remplacer par un autre.

Une fois les 10 extraits écoutés et les 10 artistes cités, on vérifie les réponses ; et si le candidat a fait un sans-faute, il gagne 5 000 €. Sinon…

Extrait de 8 secondes en cours d’écoute.

Bon, je pense que vous avez deviné la principale critique que je vais formuler envers cette finale : on est encore dans un cas de figure de finale « tout ou rien ». Décidément, ces jeux de blind-test semblent vraiment adorer ça, puisque Fa si la chanter avait le même problème toutes versions confondues…
J’ai quand même envie de dire que le joker permet d’atténuer un peu ce défaut ; toutefois, ça n’enlève qu’un seul droit à l’”erreur” sur 10 questions (et encore, je mets “erreur” entre guillemets, car ce n’est pas un repêchage, c’est le candidat qui doit l’utiliser quand il ne le sent pas).

En fait, je trouve surtout qu’on a raté l’occasion de rendre cette finale plus modulaire, alors que le principe se prêtait bien à un échelonnage façon QVGDM. Surtout avec ce critère de difficulté objective croissante, au fur et à mesure qu’on écoute les extraits ; et le gain maximal, que je trouve au passage plutôt généreux pour un jeu TNT (5 000 €, ça reste davantage que beaucoup de jeux de France 3 !) et qui aurait pu rendre intéressante l’idée de faire monter les enjeux.

Sinon, l’idée de citer l’interprète au lieu du titre n’est pas inintéressante. Certes, ça peut arriver qu’on ait le titre mais pas l’interprète… mais bon, l’inverse est également possible, surtout quand on ne connaît pas le titre exact de la chanson. En outre, je trouve même que c’est légèrement plus simple, dans la mesure où, même sans connaître une chanson, c’est parfois possible de reconnaître le style vocal.

Pour le reste, je n’ai rien à redire. Même si je trouve un peu dommage qu’on ne joue pas davantage avec ça, et que cette gradation objective de la difficulté n’est pas plus valorisée, j’apprécie l’idée d’avoir des extraits musicaux de plus en plus courts, et donc techniquement de plus en plus difficiles à reconnaître. Ça permet à cette finale de jouer sur du blind-test classique, mais avec sa petite touche personnelle.

Total : 11/20

Pour du divertissement musical sans prétention destiné à W9, Buzz ! Le jeu musical est un jeu tout à fait correct.
Certes, il n’a rien de très révolutionnaire (mis à part un ou deux aspects peu vus dans les jeux TV, comme le chant départagé par ordinateur), et tombe dans quelques écueils que j’ai tendance à déplorer, comme la finale “tout ou rien” ; mais j’ai déjà vu pire. En attendant, je ne me suis quasiment pas ennuyé une seule seconde, ce qui montre que le programme a bien rempli son objectif.
Bon, après, je reste conscient que c’est un jeu qui peut paraître un peu excessif dans son ambiance ; et, par conséquent, un peu polarisant, d’autant plus qu’il n’est pas difficile de trouver des jeux de quiz musicaux qui en font moins des caisses. Personnellement, j’ai facilement préféré Zygomusic, qui était tout aussi pêchu, mais sans avoir besoin de recourir à des déguisements ou à des effets sonores idiots. Aussi, si vous n’êtes pas sûr d’adhérer à ce genre d’ambiance, n’insistez pas. Même si c’est un jeu qui meuble l’antenne correctement, surtout pour une chaîne type W9, vous ne raterez rien d’exceptionnel non plus ; et vous vous amuserez peut-être même un peu plus avec le jeu vidéo.

Il nous reste encore une proposition de jeu musical à traiter ; aussi, la prochaine fois, ce sera au tour d’une autre chaîne de la TNT… qui va très prochainement nous quitter.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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