Quand j’avais lu les premières informations communiquées au sujet d’Intuition, ça ne m’avait pas particulièrement convaincu (et en pratique, ça s’est confirmé, comme vous avez pu le lire l’autre fois…). En particulier, le fait qu’on allait encore se coltiner un jeu avec des people dans un coin du plateau (et de façon récurrente de surcroit, le but étant de former une « bande ») ; mais on m’avait soufflé dans l’oreillette qu’il n’était pas impossible qu’ils aient un rôle plus concret dans le jeu, en influençant par exemple les candidats ou en jouant sur leurs propres réponses. Bon, en pratique, ça n’a évidemment pas du tout été le cas ; et ça m’a déçu, vu que j’avais tout de même le léger espoir qu’on ne les ait pas mis là dans un but strictement décoratif…
Ce qui a débouché sur un article au sujet de Benchmark, que j’ai découvert entre temps ; toutefois, un autre jeu britannique avec lequel j’étais tenté de le comparer m’était venu en tête. Pas par rapport au concept d’estimation de réponses numériques (pour le coup, je n’ai pas d’autres exemples de jeux dans ce style-là qui me viennent à l’esprit) ; mais par rapport à l’idée d’avoir un comité de personnes à consulter.
Et ce jeu est, comme le titre l’indique, Think Tank.
En revanche, avant d’en parler plus en détail, une petite parenthèse.
Si j’ai précisé l’année, c’est pour une raison : c’est parce qu’il existait déjà un jeu britannique du même nom. Oui, il n’y a pas que par chez nous qu’un même nom peut désigner deux jeux différents, comme ça a été le cas pour Au pied du mur qui désigne aussi bien un jeu de France 3 qu’un jeu de TF1, avec des concepts n’ayant rien à voir. Ou encore Ali Baba, qui désignait à la fois un jeu de La Cinq que de TF1 là encore.
Bref, le Think Tank qui existait déjà était un jeu diffusé sur Channel 4 en 1995 ; et… c’est devenu un peu difficile de retrouver des informations dessus, tant ce jeu-là semble être tombé dans l’oubli (et que le plus récent Think Tank de notre article a plus naturellement les faveurs de Wikipédia et des moteurs de recherche). Cependant, quelques épisodes restent trouvables, et j’ai donc pu cerner un peu le jeu; et… pour être franc, j’ai eu un peu de mal à accrocher au concept et à ses subtilités. Peut-être que j’en parlerai un jour plus en détail, en me concentrant davantage, et si je trouve quelque chose d’intéressant à dire dessus… mais pour l’instant, il ne m’inspire pas particulièrement.

Bon, c’est un pur hasard que je sois tombé sur une émission avec six candidats qui sont tous des hommes blancs (la présidente actuelle de France TV ferait une syncope en voyant ça…), car d’après d’autres archives, c’était quand même un peu plus diversifié.
Fin de la parenthèse, revenons sur le Think Tank qui nous intéresse.
Think Tank (de 2016, donc) est un jeu de culture générale diffusé sur la BBC, présenté par Bill Turnbull, diffusé du 21 mars au 16 décembre 2016, pour un total de 50 épisodes répartis sur deux saisons. Ce qui n’est pas extraordinaire, mais plutôt honorable pour ce genre de concept.
Et ce concept a également eu droit à une adaptation australienne en 2018, présentée par Paul McDermott, qui a duré 75 épisodes ; et qui reste à peu près dans le même état d’esprit, même si elle présente quelques petites différences avec l’originale, dont je reparlerai.
Bref, si vous voulez découvrir le concept par vous-mêmes, je vous recommanderais plutôt la version australienne quitte à choisir ; mais vous ne perdez pas trop au change avec la version britannique, qui me semble en outre un peu plus facile à trouver (en tout cas, j’ai l’impression qu’il y a un peu plus d’épisodes de celle-ci disponibles en ligne).
En tout cas, la critique portera sur la version britannique ; mais je reviendrai sur la version australienne à la fin de celle-ci.
Le concept
Trois candidats s’affrontent dans un quiz de culture générale, sur cinq manches différentes ; le candidat ayant le moins bon score étant éliminé à l’issue de la troisième manche, et le candidat remportant la quatrième manche accédant à une finale individuelle.
Mais la particularité du jeu, c’est qu’en plus des candidats, on a huit panélistes présents sur le plateau (composant le « Think Tank » du titre) ; qu’on présente rapidement en début de jeu, afin de connaître vite fait leurs domaines de compétence.
Avant le début du jeu, on leur a posé un ensemble de questions ; qui vont revenir dans l’ensemble des manches, excepté la quatrième.

Exceptionnellement, je vais d’abord présenter les différentes manches d’une traite ; pour ensuite donner un avis plus global après.
Les différentes manches
Pour la première manche, deux questions sont attribuées à chaque candidat ; et pour chaque question, chaque membre du Think Tank donne la réponse qu’il avait donnée lorsqu’on lui avait posé la question au préalable.
Sachant que la question n’est pas totalement choisie au hasard ; puisqu’il faut qu’au moins un panéliste y ait répondu correctement (car la réponse doit forcément faire partie de ce que propose le Think Tank) ; et que les réponses restent relativement variées (en règle générale, une même réponse peut être donnée par trois voire quatre membres différents au maximum), afin que ça ne devienne pas trop évident.
Le candidat à qui la question est posée choisit alors l’une des réponses données ; et si c’est la bonne, on ajoute 200 £ à son score.

Pour la deuxième manche, chaque candidat doit choisir un panéliste à trois reprises, sachant qu’un panéliste ne peut être choisi au maximum que deux fois.
À chaque panéliste, on a attribué deux questions, auxquelles il/elle a répondu correctement avant le début de la partie ; et lorsqu’un panéliste est choisi, il pose l’une de ces deux questions au candidat qui l’a choisi.
Le candidat doit alors y répondre (sans aide) ; si la réponse est bonne, on rajoute 200 £ à son score.

En troisième manche, cette fois-ci, tous les candidats jouent sur les mêmes questions, au nombre de cinq.
Pour chaque question, deux panélistes s’avancent, et proposent chacun une réponse, de façon argumentée. Une fois les réponses et les argumentaires donnés, les candidats choisissent (silencieusement) la réponse qui leur semble être la bonne ; et les candidats qui ont fait le bon choix remportent 200 £.
À l’issue de la manche, le candidat ayant le moins bon score est éliminé, et ne remporte rien.

La quatrième manche, c’est tout simplement la finale du Maillon faible : 5 questions par candidat, et celui qui a le plus répondu correctement remporte la partie, accédant à la finale, et sécurisant la somme qu’il a accumulée durant les trois premières manches (son adversaire ne remportant rien).
Néanmoins, la petite subtilité, c’est que pour leurs quatre premières questions, ils doivent choisir un panéliste pour les aider ; sachant qu’un panéliste ne peut pas être choisi deux fois ; et qu’exceptionnellement, ils n’ont pas été mis au courant des questions au préalable. Pour la 5e question en revanche (s’il y a besoin de la poser), le candidat doit se débrouiller seul.


Quant à la finale, le candidat doit répondre à une question pour gagner 1 000 £ supplémentaires ; sachant que cette question a été posée au Think Tank au préalable, dont on affiche les réponses ; mais qu’aucun panéliste n’a donné la bonne réponse (d’où le nom officiel de cette finale, qui est « Question: Impossible »). Cette question est donc supposément plus difficile que tout ce qui a pu être posé jusqu’alors.

Enfin, quelques précisions plus globales :
- pour l’ensemble des manches, il n’y a aucune limite de temps dans les réponses ;
- en cas d’égalité à l’issue de la troisième ou de la quatrième manche, on pose aux candidats en ballottage une question subsidiaire, façon Question en or de TLMVPSP (désolé, pas de tacle cette fois-ci, j’ai juste cité ce jeu de façon neutre… je sais, vous êtes déçus) : à savoir, la réponse est numérique, et le candidat le plus éloigné de la bonne réponse est éliminé.
Mon avis
La raison pour laquelle j’ai préféré présenter le concept dans son intégralité avant de donner un avis plus détaillé sur chaque étape, c’est parce que le jeu est véritablement pensé autour du Think Tank ; et que son intérêt ne réside pas vraiment dans les différentes manches prises individuellement.
Et ça, je ne m’en suis rendu compte qu’après visionnage ; ce qui m’a fait revoir mon opinion à la hausse.
Autrement, si j’avais dû résumer l’impression de mon premier visionnage, j’aurais pu le faire en disant qu’il s’agissait d’un jeu de culture générale un peu lambda, auquel on aurait rajouté le gimmick du Think Tank. Gimmick qui n’apportait pas grand-chose a priori ; car, après tout, on aurait limite pu avoir les différentes manches sans Think Tank à côté, qu’on n’aurait pas forcément perdu au change.
Ainsi, j’avais résumé les manches comme suit :
- La première manche n’est qu’un QCM classique, avec une espèce de pondération sur les différentes réponses pour conforter ou faire douter le candidat ;
- La deuxième manche ressemble à une espèce de Nous sommes tous des spécialistes improvisé ; du moins, avant que je ne comprenne que les questions venaient de la prod et non pas du Think Tank… et là, je me suis vraiment demandé quelle était la plus-value de leur faire poser la question à eux plutôt que par l’animateur ;
- La troisième manche est une espèce de Kadox, où là encore on pourrait se demander pourquoi faire dire les réponses par le Think Tank plutôt que l’animateur ;
- La quatrième manche est une redite de la finale du Maillon faible, mais avec un joker ;
- Et la cinquième manche est semblable à la finale du Jeu des 1000 euros (en fait, remplacez les euros par des livres, et c’est quasiment ça…).
Bref, je n’étais pas très convaincu ; et je me disais que ce jeu était surtout très décousu, avec des concepts relativement disjoints.
Mais ça… c’était avant que je n’y réfléchisse davantage, et que je regarde un second épisode.
Car la structure globale est beaucoup plus réfléchie que je ne l’avais pensé, et beaucoup plus articulée autour du Think Tank que je ne le pensais.
Et même mieux que ça : c’est une structure globale filée, avec une certaine progression tout du long dans la façon d’exploiter sa mécanique.
Ainsi, au-delà d’être un QCM déguisé, la première manche permet aux candidats de « faire connaissance » avec les différents panélistes, afin de les jauger sur leurs points forts et leurs points faibles.
Ce qui leur permet, d’une certaine façon, de justifier leur choix pour la manche 2. Car les questions que le panéliste choisi pose ne sont pas choisies au hasard : ce sont des questions auxquelles il avait répondu correctement. Donc si le panéliste a été correctement « jaugé » en manche 1, le candidat peut avoir une vague idée du genre de thème sur lequel la question pourrait être posée. Même si ça reste quand même très vague, et qu’en pratique, ça reste toujours un peu du pifomètre pour moi. En tout cas, cette manche 2 permet elle aussi de continuer à jauger le Think Tank pour la suite.
Ce qui est un peu le cas aussi de la manche 3. Même si elle a davantage un côté « Kadox« , avec la façon de proposer un QCM à 2 propositions de réponse avec un enrobage potentiellement destiné à embrouiller les candidats, elle permet quand même d’en savoir un peu plus sur la façon de réfléchir des panélistes.
Bref, avec ces trois premières manches qui permettent de mieux cerner les panélistes, ça permet de mieux justifier le principe de la manche 4, en choisissant le panéliste le plus apte à aider le candidat sur telle question.
Et le but de la finale est de laisser le candidat livré à soi-même, sans « aide » extérieure contrairement aux 4 manches précédentes ; ce qui, stylistiquement, est une façon intéressante de conclure le programme (qui était d’ailleurs déjà amorcée à l’issue de la manche 4, vu que la cinquième question devait être répondue sans aucune aide). Enfin, je dis « sans aide extérieure » ; mais le fait d’avoir les mauvaises réponses du Think Tank reste une indication en soi. C’est même d’ailleurs plutôt original d’avoir une question ouverte, à laquelle on enlève des possibilités de réponse, on ne voit pas ça très souvent !
Toutefois, il m’a quand même fallu une deuxième lecture pour déduire l’approche du jeu ; aussi, je ne pense pas que c’est quelque chose qui soit forcément évident pour les candidats, et qu’ils réfléchissent de cette manière-là pour mettre toutes les chances de leur côté.
Ce qui fait que, même si cette construction du jeu autour du Think Tank est bien amenée et réfléchie ; en pratique, elle ne se ressent peut-être pas autant qu’elle ne le devrait (d’où l’impression que j’ai eue lors de mon premier visionnage).
Néanmoins, d’un point de vue spectateur pas forcément attaché à la mécanique, je comprendrais très bien qu’on puisse accrocher à un visionnage régulier du programme.
Un effet de bande efficace
En effet, d’après ce que j’ai lu (et le visionnage de quelques épisodes), les membres du Think Tank restent plus ou moins les mêmes pendant toute la durée de vie du programme. En fait, ils tournent parmi une douzaine de membres, qui sont restés les mêmes pendant la saison 1 ; avec deux nouveaux membres en saison 2.
Ce qui permet d’avoir davantage d’attachement envers eux. Enfin, j’imagine, puisque je n’ai pas eu l’occasion de suivre ce programme régulièrement, et que je n’ai pas cherché à me le revisionner en entier ; mais dans l’idée, je pense que j’aurais trouvé ça plus efficace que pour des jeux comme Chacun son tour ou A prendre ou à laisser, qui ont eux aussi beaucoup joué sur l’attache qu’on pouvait développer avec les candidats au fur et à mesure des épisodes.
Bon, ici, il ne s’agit effectivement pas de candidats ; aussi, à ce niveau-là, je devrais plutôt comparer Think Tank à des jeux comme L’académie des 9 et ses variantes/remakes, ou encore Intuition (qui, pour rappel, m’a inspiré de traiter ce jeu-là dans la foulée), i.e. des jeux où la bande d’intervenants ne constitue pas les candidats (et encore une fois, je vais poliment ignorer la version 1986 de L’académie des 9 à ce niveau-là).

En fait, ce qui solidifie à mon sens l’effet de bande dans Think Tank, outre le fait d’avoir des intervenants réguliers, c’est la façon de les incorporer dans la mécanique.
Ce qui est déjà un point que des jeux comme Intuition (ou, sans forcément parler d’effet de bande, 100% logique ou la première version de Seriez-vous un bon expert) ont royalement foiré, dans la mesure où leurs intervenants n’apportent strictement rien et ne font que parasiter le rythme. Inutile de revenir davantage dessus.
Et je pourrais dire que c’est également valable pour le Kadox ou la version NRJ12 de L’académie des 9, dans la mesure où les people n’apportent techniquement rien à la mécanique non plus, à part peut-être un peu de baratin pour embrouiller les candidats. Ce qui reste à mes yeux un peu léger ; et même là, je trouve que la manche 3 de Think Tank arrive à faire mieux, en s’incorporant plus efficacement dans la mécanique globale.
Reste L’académie des 9 originelle, et sa variante La porte ouverte à toutes les fenêtres ; qui, à mes yeux, étaient les jeux qui parvenaient le plus efficacement à justifier les interventions de leurs intervenants dans le lot. Et je le maintiens. Mais dans ceux-ci, je reconnais qu’ils prenaient également part de façon non négligeable dans la réussite ou l’échec des candidats ; ce qui les rendait par conséquent un peu trop proactifs pour n’avoir qu’un rôle purement consultatif. Ce n’est pas un défaut, mais c’est juste pour appuyer que Think Tank arrive à faire des intervenants avec un rôle purement consultatif sans qu’ils ne vampirisent pour autant les mérites potentiels des candidats.
Et enfin, je pourrais aussi comparer Think Tank à un jeu comme Les bons génies… auquel je ne fais d’ailleurs pas si souvent allusion que ça, et pour lequel ça m’étonne d’avoir attendu ce paragraphe pour en parler. Car là encore, il y a un côté très « consultatif » avec les différents people présents, même s’il va un peu plus loin en demandant aux candidats d’être carrément sur la même longueur d’onde qu’eux.
Mais Les bons génies est un jeu que j’ai trouvé plus… saoulant ; et ce, parce que ses intervenants étaient des people, qui pour la plupart en faisaient des caisses. Oui, je sais que c’est la énième fois que je le dis : mais je préfère les anonymes, qui apportent davantage de fraîcheur et de spontanéité, et que je trouve personnellement bien plus rattachables.
Alors, certes, je ne connais pas spécialement les people britanniques, et je n’aurais peut-être pas autant tiqué dessus que pour un jeu français ; donc, si le Think Tank avait été exclusivement composé de people, ça ne m’aurait peut-être pas particulièrement dérangé dans ce contexte-là… mais j’ai ressenti le côté plus naturel des intervenants, qui m’a fait du bien.
Un mot sur la version australienne
Au niveau des points superficiels, la version australienne est visuellement un peu plus agréable à regarder pour moi. Le plateau de jeu est un peu plus chaleureux et thématisé, la bande-son est un peu plus agréable ; et, dans l’ensemble, je trouve cette version un petit peu moins « cheap » (oui, le budget n’est généralement pas le point fort des jeux de la BBC, service public oblige j’ai envie de dire).
Sur les trois premières manches, la différence principale avec la version britannique est que le score des candidats est compté en points, et qu’il n’est donc pas question de cagnotte personnelle. En fait, l’enjeu final de cette version est même purement honorifique, vu que c’est un trophée (qui n’est obtenu que si le finaliste a répondu correctement à la question de la finale).
Mais contrairement à la version britannique où l’enjeu des questions restait le même pour chaque manche ; ici, les questions valent 15 points en manche 1, 25 points en manche 2, et 50 points en manche 3. En outre, les candidats ont 3 questions chacun au lieu de 2 en manche 1 (et au lieu d’alterner entre les candidats, ils passent chacun leur tour répondre à leurs 3 questions d’une traite).
Et je trouve cette façon de compter les points quelque peu sortie de nulle part. En fait, comme il n’y a pas vraiment de gradation dans la difficulté des trois premières manches, ça ne me dérangeait pas que la version de base les considère de la même façon, sans se distinguer de par ses enjeux. Pire que ça : techniquement, la manche 3 est censée être la plus simple du lot, vu que chaque question n’a que deux possibilités de réponse ; là où il y en a au moins 3 ou 4 (voire plus) en manche 1 et aucune en manche 2 ! Alors pourquoi les questions de la manche 3 valent carrément 50 points ?! Ça n’a aucun sens !
Bref, ça sent surtout l’artificialité dans la façon d’augmenter les enjeux au cours de la partie pour pimenter la compétition. D’autant plus avec des enjeux aussi disproportionnés pour la manche 3, alors que 30 points auraient largement suffi si on tenait vraiment à faire monter les enchères.

Néanmoins, la quatrième manche propose cette fois-ci une différence plus intéressante avec l’original.
En effet, le principe de base ne change pas, c’est toujours une finale du Maillon Faible ; mais cette fois-ci, les candidats peuvent décider ou non de recourir à l’aide de l’un des panélistes, au lieu de devoir en choisir un pour les quatre premières questions.
Ainsi, s’ils se sentent de pouvoir répondre à la question sans aide extérieure, ils donnent la réponse directement ; sinon, ils disposent de trois « appels à l’aide » pour se faire aider par l’un des panélistes (à nouveau, un panéliste déjà choisi n’est plus disponible pour le reste de la manche). Et s’ils se font aider, ils disposent cette fois-ci d’un chronomètre de 20 secondes pour donner une réponse (c’est d’ailleurs la seule fois où un chrono intervient dans la partie).
Je trouve l’idée intéressante, car elle a un côté un peu plus stratégique que la version de base.

Total : 13/20
Think Tank est un format que j’ai trouvé certes relativement créatif sur les bords ; mais qui manque un peu d’efficacité à mon goût pour être complètement prenant.
Positivement, j’apprécie beaucoup le fait de jouer à fond sur une spécificité donnée (en l’occurrence le fameux Think Tank et ses membres), de façon plutôt diversifiée, avec des manches tentant des concepts différents ; et le format est globalement cohérent à ce niveau-là, avec des concepts qui se lient de façon fluide. En outre, le Think Tank peut amener à une petite ambiance de groupe pas déplaisante, à laquelle j’aurais peut-être accroché si j’avais suivi le programme régulièrement.
Néanmoins, même si je n’ai pas insisté sur les défauts du format, je reconnais qu’il reste très perfectible sur d’autres aspects plus superficiels.
À commencer par le rythme, qui reste quand même assez monotone. Malgré les 5 manches distinctes, on sent que le jeu a quand même un côté un peu répétitif, à force de jouer sur des questions (majoritairement) individuelles sur lesquelles on passe souvent un peu de temps sur chacune d’entre elles ; et avec une façon de gérer les enjeux qui n’aide pas trop, soit en restant constante dans la version britannique, soit en les faisant monter d’une façon un peu trop artificielle dans la version australienne.
En outre, je trouve également un peu dommage que les questions attribuées individuellement soient « subies », ce que je ne trouve pas particulièrement équitable (et qui est peut-être le seul défaut de mécanique significatif que j’ai pu relever). Mais bon, du moment que le jeu n’en abuse pas façon 12 coups de midi ou Still Standing…
Mais une fois n’est pas coutume, j’ai été content de découvrir un concept créatif, même si ce n’est pas celui que j’ai trouvé le plus efficace. En tout cas, il semble quand même avoir eu ses fans, et je comprends d’où ça vient.

On va rester sur la BBC la prochaine fois, avec un jeu qui a eu l’occasion de le côtoyer…
