Ah, Julien Courbet. En dépit du fait que je n’ai pas beaucoup parlé de lui très positivement quand j’en ai eu l’occasion sur ce blog, c’est pourtant un animateur pour lequel j’ai beaucoup de respect. En particulier quand il s’investit dans des émissions centrées sur l’économie, le respect des droits et la défense du consommateur. Mais bon, vu que je tiens un blog sur les jeux TV et non sur la consommation, forcément je suis beaucoup moins amené à parler de programmes comme Capital, Sans aucun doute ou Ça peut vous arriver ; que de jeux comme Le quatrième duel ou Seriez-vous un bon expert (et par respect, je vais éviter de citer Still Standing, dont le problème ne venait de toute façon pas du tout de lui…).
Mais le 26 juin 2025, M6 a sorti un programme qu’il a produit et animé, correspondant à la fois aux critères pour lesquels je le respecte, et aux critères pour lesquels je traite uniquement une certaine catégorie de programmes.
Bon, en fait, ce n’était pas la première fois qu’il animait un jeu sur un thème de ce genre, puisqu’il avait également fait La grande soirée anti-arnaque sur TF1 durant les années 2000. Mais d’une part, j’ai l’impression que c’est devenu introuvable ; et d’autre part, d’après le vague souvenir que j’en ai eu, je ne pense pas que ça aurait valu le coup que j’en parle plus en détail. En fait, j’ai surtout le souvenir de people invités qui déconnaient entre chaque question, et qui dédramatisaient de façon plutôt malvenue les litiges et cas d’arnaque, à un point où ça faisait plutôt tache…
En tout cas, le jeu d’aujourd’hui m’a davantage inspiré.
J’en connais un rayon est donc un jeu présenté et produit par Julien Courbet, et diffusé par M6, pour remplir quelques créneaux de prime time.
Le but est de proposer, de façon ludique, des faits et astuces autour du thème de la consommation.
Et avant de regarder l’émission, je me suis dit qu’un jeu articulé autour d’un thème précis, c’est toujours intéressant pour apprendre des choses sur le thème en question ; mais généralement, comme la mécanique reste assez bateau (car c’est pas le but premier d’être original à ce niveau-là), c’est pas le plus intéressant à traiter. Il y a tout de même eu quelques exceptions à ce niveau-là, comme Le grand tournoi de l’Histoire, Les cinglés de la télé ou Légal pas légal (et Connaissez-vous bien la France, mais que j’ai vraiment traité au forceps et que je regrette un peu a posteriori…) ; mais la plupart du temps, je n’ai pas l’impression que ça va très loin. Et je n’en finirais pas si je devais traiter tous les QI : le grand test, Code de la route : le grand test, Qui sera le champion des années 80/90, Tout le monde aime la France (non, c’est pas pareil que Connaissez-vous bien la France, celui-là était plutôt un divertissement fourre-tout de TF1…), etc.
Mais finalement, J’en connais un rayon a été suffisamment inspirant pour que j’en parle… et, de surcroît, majoritairement en positif. Voilà, je vais enfin pouvoir être très sincèrement positif en parlant de Julien Courbet !
Les quatre premières manches
Le jeu démarre avec 50 candidats.
Les quatre premières manches suivent le même schéma : on pose 5 questions aux candidats (sous forme de QCM, le plus souvent à 3 propositions de réponse, mais parfois 2 ou 4), avec 10 secondes de réflexion à chaque fois ; s’ils y répondent correctement, pas de problème ; en revanche, une mauvaise réponse entraîne une pénalité.
Et si, durant la manche, un candidat accumule 3 pénalités, il est alors placé en ballotage, et devra répondre à une question subsidiaire pour tenter de sauver sa place.
Vu le concept où on démarre avec une grande quantité de candidats, ce n’était pas très étonnant que le jeu parte sur une formule à la Que le meilleur gagne ; mais avec ses propres spécificités.
Bon, déjà, commençons par le principal problème de ce genre de formule : c’est répétitif, et ce n’est pas aidé par le fait que le programme dure environ 2h10, dont à peu près les trois quarts sont consacrés à ces quatre manches basées sur le même principe. Néanmoins, je reconnais que les questions de ballotage en fin de manche permettent de casser un peu cette monotonie.
En outre, ce qui est intéressant ici, c’est le fait que les éliminations ne sont pas immédiates, comme elles le sont généralement dans ce genre de format.
Et… honnêtement, il valait clairement mieux que les candidats ne soient pas éliminés dès leur première erreur ; autrement, ça aurait été un carnage, et le jeu aurait probablement été plié au bout de 20 minutes, tellement les candidats peuvent avoir tendance à se planter dès les premières questions !

Mais les candidats pouvaient avoir des raisons valables de se tromper, ici ; contrairement à plus d’un quart du Mur de 1 contre 100, qui ne savait pas mélanger du rouge et du bleu…
Ce qui me permet d’ailleurs de faire allusion au thème du jeu, et d’expliquer en quoi ce système est plus approprié vis-à-vis de celui-ci.
Pour rappel, le jeu est basé sur les droits des consommateurs, et les astuces de consommation. Ainsi, on peut demander ce qui garantit qu’une crème solaire soit efficace ou qu’un produit soit made in France, sans se laisser berner par des packagings trompeurs ; ou encore, comment réagir quand un commerçant ou un prestataire nous refuse un moyen de paiement, et qu’on n’a pas moyen de payer autrement.
Et le fait est que les réponses ne sont pas forcément intuitives, et qu’on n’est jamais à l’abri de règles et de lois qu’on ne connaissait pas forcément ; et ce, dès les premières questions posées. Au passage, l’animateur semble insinuer que les questions ont été classées par ordre de difficulté ; donc j’imagine qu’ils ont dû jauger ça en interne, ou les tester sur un panel, pour les répartir à peu près durant le jeu.
Mais finalement, quand on n’y connaît pas grand-chose (comme j’imagine une grande partie du public cible… dont moi, d’ailleurs), même les premières questions peuvent être trompeuses, et les erreurs fréquentes. D’ailleurs, comme le dit si bien Julien Courbet, c’est parce qu’on voit que beaucoup peuvent se tromper à ce sujet, que l’émission prend tout son intérêt.

De fait, partir sur un système d’éliminations non immédiates et laisser des droits à l’erreur était le meilleur parti à prendre pour un thème comme celui-ci.
En outre, on se retrouve également avec un jeu où on ne s’ennuie pas durant les premières questions, car elles ne sont finalement pas si évidentes que ça. Ce qui permet de casser un autre défaut récurrent des QLMG-likes, où les premières questions plus simples peuvent ennuyer (comme c’est le cas avec 100% logique par exemple).



Et finalement, même si l’animateur insinue que les questions sont plus ou moins classées par ordre de difficulté ; on ressent finalement un côté plutôt homogène à ce niveau-là. Ce qui est globalement un avantage pour moi, dans ce contexte.
Le seul problème, c’est que c’est également valable pour la fin du jeu, qui doit trouver un autre système pour faire monter un peu la pression sur les finalistes. Ce que le jeu a fait… avec plus ou moins de succès (enfin, surtout moins…), mais on y reviendra.
Pour le moment, il me reste encore deux ou trois choses à dire au sujet de ces quatre premières manches.
À l’issue de chaque manche, on pose donc une question de ballotage à tous les candidats qui ont commis au moins 3 erreurs sur les 5 questions posées précédemment. Cette question peut être zappée si on a eu 5 candidats ou moins ayant commis 3 erreurs, ceux-ci étant alors directement éliminés.
Effectivement, l’idée est à chaque fois d’éliminer les 5 moins bons. Au passage, je suppose que s’il y a strictement moins de 5 candidats dans ce cas de figure, il peut y avoir moins d’éliminés, ce qui n’est pas un problème par rapport à la mécanique globale.

Cette question de ballotage prend la forme d’une question numérique, où les candidats doivent donner une réponse chiffrée ; et où les 5 candidats les plus éloignés de la bonne réponse sont éliminés.
Mouais. J’ai vraiment l’impression de voir ce système façon Attention à la marche être de plus en plus souvent utilisé, et ce d’une façon très ponctuelle (contrairement à AALM qui base tout son concept dessus), surtout dans des cas de « tie break » comme celui-ci. C’était par exemple déjà le cas dans Légal pas légal ; et depuis peu, c’est aussi la méthode qu’applique TLMVPSP pour départager les égalités à la place du champion… (on en reparlera quand je reparlerai des versions post-2021 du jeu, sans doute dans une petite dizaine d’articles)
Bref, c’est un système qui me paraît de moins en moins « frais » ; mais je reconnais qu’il reste intéressant, et que ça change des candidats qu’on départage à la rapidité (même si le jeu recourt également à cette méthode à partir de la demi-finale).
En revanche, les questions posées s’écartent un peu de l’idée de base ; puisque cette fois-ci, l’idée n’est plus vraiment de « piéger » les candidats avec leurs droits et leurs astuces pour ne pas se faire arnaquer ; mais plutôt de poser des questions d’estimations plus factuelles, comme par exemple « En France, combien de milliards de baguettes de pain sont fabriquées chaque année ? » ou « Quel est le pourcentage de nourriture gaspillée parmi ce qui est produit ? ». Bref, des questions qu’Attention à la marche pourrait totalement poser ; mais qui sont toujours nettement plus intéressantes que les questions coquines, Dieu merci.

Autrement, seuls les candidats en rouge ont besoin de répondre à la question, ceux en vert étant déjà qualifiés pour la manche suivante.
Sinon, pour les autres questions, elles prennent généralement deux formes.
Soit on expose dans un premier temps l’énoncé sous forme de vidéo, pour avoir un contexte, et poser une question sur la situation juste après ; soit on montre plusieurs produits, et on demande lequel correspond au critère qualitatif souhaité. Dans ce deuxième cas de figure, lorsque les réponses sont présentées, on prend d’ailleurs un peu plus de temps pour montrer les différentes réponses de façon plus détaillée ; vu que la subtilité se trouve le plus souvent sur le packaging, et qu’il faut prendre un peu plus de temps pour l’analyser. Malin !

(Qui, de toute façon, ne servent à rien, car la bonne réponse est la quatrième, vu que seul l’indice « SPF 50+ » fait foi, le reste n’étant que du marketing pigeonnier)
Enfin, petite particularité : contrairement à la plupart des QLMG-likes, ici, on demande à certains candidats ce qu’ils ont répondu (et leur justification) avant que la réponse ne soit dévoilée ; alors que d’habitude, les QLMG-likes ont plutôt tendance à faire l’inverse (le plus souvent pour se moquer des candidats qui ont répondu faux – coucou QLMG et 100% logique).
C’est un détail, mais j’aime bien l’idée. Ça change un peu, et ça permet d’exposer les raisonnements qu’on peut avoir ; et de montrer qu’on peut se faire avoir malgré un raisonnement qui pouvait paraître cohérent, et que le spectateur aurait très bien pu avoir lui aussi. Et ce, toujours d’une façon bienveillante (à nouveau, on n’est pas dans QLMG ni dans 100% logique).

(Mais par chance pour elle, même si son raisonnement n’était pas bon, elle avait quand même la bonne réponse)
La demi-finale
Le but de cette demi-finale est d’accumuler le plus de « points » possible ; ceux-ci venant s’ajouter à ceux acquis durant les quatre premières manches.
Et si j’emploie « points » avec des guillemets, c’est parce que ceux-ci prennent la forme… de « mois de courses offerts ». Ce qui semble être une sorte de monnaie spécifique à l’émission, comme les a2 étaient la monnaie mise en scène dans L’académie des 9.
Mouais, honnêtement, je trouve qu’on aurait pu directement mettre de l’argent en jeu, plutôt que de dire qu’on offre des mois (voire années) de courses aux candidats. Parce que bon, entre un Aldi à Calais, une AMAP à Lyon, un Intermarché dans la banlieue nantaise, un Monoprix à Neuilly-sur-Seine, et le Franprix du Pont de l’Alma à Paris avec vue sur la tour Eiffel qu’on paye plus cher que celui sur la rive gauche à 15 minutes de marche (non, ce n’est pas du vécu, qu’est-ce qui vous fait penser ça ?)… il y a clairement des différences ; et puis honnêtement, je ne pense pas que le jeu aille jusqu’à rembourser les courses des candidats sur présentation de leurs tickets de caisse…
Bref. Passons ce chipotage.
En fait, durant la première partie du jeu, les candidats ont accumulé des mois de courses pour chaque bonne réponse donnée ; mais également en réussissant à passer aux manches suivantes (4 mois pour le passage en manche 2, 2 ans pour celui en manche 3).
Et dans cette demi-finale, ils doivent répondre à 8 questions ; chaque bonne réponse leur octroyant 6 mois de courses supplémentaires (les mauvaises réponses ne rapportant rien, et n’engendrant aucune pénalité particulière).

Le système me rappelle un peu Le grand tournoi de l’Histoire, où l’idée était d’accumuler le plus de points en manche 1, et d’accélérer la cadence en demi-finale ; mais ici, sans crainte de se faire éliminer en cours de route durant la demi-finale. J’aime bien.
À l’issue de la demi-finale, les 6 candidats ayant le meilleur score sont qualifiés pour la finale ; et pour départager les égalités potentielles entre scores identiques, on utilise la rapidité de réponse (classique).
Je n’ai pas grand-chose à dire de plus par rapport à cette demi-finale ; toutefois, une zone d’ombre subsiste concernant les gains.
En effet, le jeu est un peu flou à ce niveau-là. Est-ce que ces gains sont garantis en cas de défaite pour chaque candidat ; ou bien est-ce qu’ils ne peuvent être validés que pour le grand gagnant ?
D’une part, la façon dont c’est évoqué me laisse penser que ce sont des gains acquis, y compris en cas de défaite, d’autant plus par rapport à une certaine catégorie de candidats (on y reviendra) ; mais d’un autre côté, je me dis qu’au cumulé, ça ferait quand même beaucoup d’argent déboursé par la production et M6 ; et que ça ne collerait pas trop au principe de la finale, puisque celle-ci ne fait pas gagner de mois de courses supplémentaires avant qu’un grand gagnant ne soit désigné.

Et puisqu’on en parle…
Une finale… très décevante
Cette finale se décompose en trois parties ; mais on parlera de la dernière dans un paragraphe suivant, car elle est un peu à part des deux autres.
Bref. Le but des deux premières parties est de déterminer LE grand gagnant du jeu :
- d’abord, en éliminant trois candidats sur les six ;
- puis en faisant s’affronter les trois candidats restants pour qu’il n’en reste plus qu’un.

Pour la première phase, les candidats s’affrontent deux par deux, dans des duels de rapidité. Le système est ultra classique : c’est le Tie Break de Questions pour un champion, joué également en deux points gagnants, avec la petite spécificité qu’une mauvaise réponse fait directement remporter le point au joueur adverse.
Bon, c’est très banal (à peu près autant que la demi-finale de Que le meilleur gagne version années 90) ; mais ce n’est pas le plus gros problème que j’ai avec ça.
Non, en fait, je ne saurais même pas dire ce qui me dérange le plus, parmi les trois défauts suivants :
- le fait que les candidats ne peuvent répondre que lorsque Julien Courbet a fini sa question et dit « TOP ! » (ce qui peut se transformer en une bataille de buzzer un peu écervelée façon Trouvez l’intrus ou Slam) ;
- le fait que les duellistes doivent se partager un seul buzzer, ce qui fait vraiment très cheap… (ils ne pouvaient pas en installer un deuxième, franchement ?) ;
- ou le fait qu’à l’instar des questions de ballotage, on a des questions hors sujet ?
D’ailleurs, pour ce dernier point, c’est même encore pire que les questions de ballotage ; car, outre les questions type « données statistiques », on a aussi des questions de calcul mental (certes déjà présentes pendant le reste du jeu, mais ici sans subtilité particulière concernant le côté « on n’est pas des pigeons »), et… de culture générale. Du type « Quel ancien supermarché ‘écrasait les prix’ ? ». Alors, oui, je vois l’idée, et le rapport que ça veut avoir avec le thème… mais franchement, ce n’est pas ça qui est censé m’intéresser par rapport au principe initial ! Si j’osais, je dirais que c’est presque le même rapport au thème du jeu que les blagues de type « Monsieur et Madame » d’Une famille en or version Dechavanne !

Mais alors que cette première partie m’a déjà beaucoup déçu, la seconde… est encore pire.
C’est le même principe ; mais cette fois-ci, les trois candidats jouent sur la même question (toujours avec un seul buzzer, ce qui appuie encore plus le côté cheap de la mise en scène…) ; une mauvaise réponse entraîne l’élimination immédiate du candidat qui l’a tentée… et il n’y a besoin que d’un seul point !
Non, là, franchement, désolé pour la vulgarité ; mais c’est vraiment ce que j’appelle chier une finale, à tel point qu’elle mérite que je la mentionne dans mon classement des pires manches de jeux TV.
La mise en scène est totalement bâclée, c’est particulièrement expéditif, ça donne l’impression que la production ne savait pas du tout comment conclure le programme proprement, ça fait d’autant plus tache par rapport au reste du jeu qui était sincèrement bon… bref, pour paraphraser le regretté Jean-Pierre Coffe (et vu qu’on est dans le thème, ça tombe bien) : c’est de la merde.

Heureusement, on va quand même conclure sur une note un peu plus positive.
Car le gagnant va participer à une session de 10 questions de type Vrai/Faux. À l’issue de celle-ci, il aura le choix entre valider sa séquence de réponses pour tenter de doubler son gain, ou conserver son gain tel quel.
Mais attention : s’il choisit la première option, il doit impérativement donner au moins 8 bonnes réponses ; sinon, son gain sera au contraire divisé par deux.
Bon, c’est une phase optionnelle ; donc ça passe. Autrement, si ça avait été obligatoire façon Qui restera dans la lumière ? (on en reparle la prochaine fois), j’aurais trouvé ça pas terrible, à cause de la barre de bonnes réponses requises tout de même assez élevée.
Néanmoins, les questions redeviennent de la trempe de la majeure partie du jeu (enfin… majoritairement, car on en a encore une ou deux de type « culture marketing » qui traînent), donc ça permet de compenser un peu l’un des travers du reste de la finale.

Les people… les people…
Ah oui, avant de conclure, j’avais oublié de le préciser : mais il y a aussi des people dans cette émission. Et, Ô surprise, c’est l’un des pires points du jeu… (et ça aurait sans doute été le pire s’il n’y avait pas eu les deux premiers tiers de la finale)
Commençons tout de même par le positif : contrairement à 100% logique ou la première version de Seriez-vous un bon expert, ils ne sont pas là pour faire tapisserie, et ont un rôle plus actif.
En fait, on a trois people, qui sont… des candidats comme les autres, à la différence qu’ils jouent pour des associations. À l’instar de ce que faisait 1 contre 100, où le Mur de 100 candidats incluait toujours un people défendant une association.
Au départ, ça me faisait quand même un peu bizarre, dans la mesure où on reste dans un jeu compétitif, et qu’ils peuvent donc perdre face à des anonymes jouant pour eux. Imaginez qu’on se retrouve dans une finale où un people joue face à un anonyme, ce dernier va se sentir mal de gagner alors que le people représentait une association… néanmoins, c’est atténué par les gains assurés à chaque qualification de manche (enfin, si c’est confirmé, le système étant à nouveau un peu flou à ce niveau-là).
Bon, clairement, je préfère ce genre d’utilisation des people ; et je pourrais même dire que cette « mixité » avec les candidats est plutôt originale et intéressante, et permet de concilier le côté jeu avec le côté divertissant d’une façon qui ne soit pas trop intrusive.
Après, ça n’empêche pas le fait que cette façon de divertir reste tout de même intrusive… et personnellement, c’est ça qui me gêne.
On a beau n’en avoir que trois, ils ne peuvent évidemment pas s’empêcher de se mettre constamment en avant, ou d’être mis constamment en avant par le montage et la mise en scène.
Quasi-systématiquement, on leur demande quelle réponse ils ont donnée ; ils aiment bien se balader d’un coin à l’autre du plateau ; ils aiment bien qu’on leur souffle des réponses ; ils réagissent tout le temps, y compris pendant le temps de réflexion des questions (parce que visiblement, on ne coupe pas leur micro pendant ces phases-là…) ; quand ils se font éliminer, ils ont le privilège de pouvoir rester (contrairement aux autres éliminés qui sont priés de quitter les lieux) parce que ce serait dommage de se passer de leur présence… enfin, sauf pour la finale, où ils partent s’ils ne sont pas qualifiés, non sans faire leur promo rapide au préalable évidemment.



Bref, je n’ai pas besoin d’en rajouter. Autant j’apprécie l’effort de les avoir rendus proactifs au sein de la mécanique ; autant ils restent toujours l’élément perturbateur qui se permet quasiment tout et qui me lasse dans les jeux de ce genre, surtout quand ils durent 2 heures…
Au passage, pour revenir sur la zone d’ombre concernant les gains : c’est justement leur présence qui m’a fait penser que les gains accumulés étaient acquis pour les candidats, car je voyais mal des associations repartir bredouille. Bon, après, vous me direz que ça pouvait arriver dans 1 contre 100 ; mais la configuration n’était pas la même, puisqu’une victoire collective restait possible dans ce jeu-là, ce qui n’est pas le cas ici.
De fait… est-ce que les associations gagnent vraiment quelque chose si et seulement si leur parrain gagne le jeu ? Est-ce que le problème ne se pose pas, parce que les gains acquis sont finalement garantis ? Ou bien y a-t-il une exception pour les people et leurs associations ? À nouveau, tout cela reste une zone d’ombre, pour moi… même si la dernière option me semble être la plus pertinente au vu du contexte.

Total : 12,5/20
Bien que je n’attendais pas forcément grand-chose de J’en connais un rayon, j’ai été agréablement surpris de voir que l’émission allait un peu plus loin que ce que j’imaginais au départ.
Déjà, malgré quelques questions un peu hors sujet, elle accomplit très bien son job de sensibiliser le public aux enjeux relatifs aux droits des consommateurs ; et c’est toujours intéressant pour ma part, d’autant plus que je n’ai pas forcément d’appétence pour les jeux relatifs à un thème spécifique.
Et en termes de mécanique, on a quelque chose qui arrive à aller un peu plus loin qu’un banal enchaînement de questions à la Que le meilleur gagne, avec des règles que je trouve même plutôt adaptées à la complexité du thème ; même si le format reste assez long et répétitif pendant une bonne partie, et malgré une finale bâclée qui mériterait clairement d’être retravaillée.
Bref : en dépit de quelques défauts, un jeu qui mérite bien sa présence sur le PAF, et une découverte qui méritait d’être mise en lumière.
Et en parlant de mise en lumière… (oui, je sais, je suis le roi de la transition)
Concernant les gains, j’avais cru comprendre que seuls les gains du grand gagnant et ceux des associations étaient véritablement gagnés. J’avais également cru comprendre que la valeur des « mois de courses » étaient simplement calculés sur une moyenne nationale et donc que c’était juste une façon de thématiser l’argent gagné.
Perso, j’ai beaucoup aimé la qualité des questions et la mécanique des premières manches, mais à partir de la demi-finale ça devient franchement répétitif et beaucoup moins original, c’est dommage.