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Frost House

Frost House est un jeu qui avait été créé à l’origine pour un concours de Noël, et qui avait connu une première version, qui ne manquait déjà pas de charme. Depuis, une nouvelle version a été conçue, incluant plusieurs petites nouveautés… mais qu’est-ce que ce jeu a dans le ventre, finalement ?

Auteur : Ccd-Tof
Année : 2012 (dernière version)
Support : RPG Maker 2003
Langue : Français

Vous incarnez Naomi, une jeune journaliste qui est prête à tout pour se démarquer des autres. Pour arriver à ses fins, elle décide de se rendre au manoir le plus hanté et le plus dangereux de la région : Le Frost House ! Elle a pour but d’y découvrir les plus terribles secrets qui se trouvent cachés dans cet endroit maudit. Dès son arrivée, elle tombe sur un mystérieux journal aux pages manquantes révélant le passé de cet endroit. Naomi y découvrira beaucoup plus de secrets qu’elle ne l’aurait espéré. Saura-t-elle sortie vivante de ce manoir ?

On se retrouve donc avec une histoire, a priori classique, de maison hantée, sur laquelle plane une étrange malédiction, que va tenter de résoudre Naomi. On notera d’ailleurs que par rapport à la première version, celle-ci passe de jeune fille un peu perdue, qui tente de trouver refuge dans la Frost House et qui le regrettera juste après… à une journaliste intrépide, sans peur (et quelque peu inconsciente), qui n’hésite pas à braver le danger pour faire un scoop.
Cela dit, c’est seulement lors de l’introduction que l’on a un aperçu de sa personnalité ; en effet, plus rares sont les fois où, par la suite, elle prend la parole. Elle vous tiendra cependant au courant de l’histoire de ce manoir et de son propriétaire, au travers des pages d’un journal disséminées un peu partout dans les coins et recoins de la Frost House. Une histoire finalement assez prenante lorsque l’on est dedans.


Une bien grosse exclamation pour un objet a priori anodin. Mais en fait pas tant que ça…

Et si l’histoire est prenante, l’ambiance du jeu est à souligner : on a ainsi le contraste d’un extérieur enneigé et froid, avec celui d’un manoir a priori chaud et accueillant… mais plein de mystère ; et, au final, il s’agit d’un doux piège. L’intérieur se montre finalement assez sombre et quelque peu inquiétant ; d’ailleurs, si les ressources graphiques sont somme toutes assez ordinaires, ce sont surtout les jeux d’ombre et de lumière qui donnent leur charme aux différents lieux à explorer. Par ailleurs, la bande son contribue au sentiment d’inquiétude qui est recherché ; bien qu’elle soit quelque peu aléatoire (la plupart du temps, on n’a pas forcément un lieu = une musique, mais plutôt des musiques qui peuvent se jouer un peu n’importe où), elle est composée de morceaux bien adaptés pour ce genre de jeu.

Le but du jeu est donc d’explorer le manoir. Manoir qui compte plusieurs pièces (chambre, salles de bain/toilettes, salles de jeux, salle à manger, locaux techniques, placards…), qui renferment chacune bien des surprises. La plupart du temps, il vous faudra chercher des clés pour déverrouiller les autres pièces (eh oui, vous n’avez pas accès à tout dès le départ !) et des indices pour retracer l’histoire du manoir et surtout de son propriétaire (son journal). Autant d’indices nécessaires pour trouver le fin mot de l’histoire… et la sortie du manoir.
Bien sûr, il y a aussi quelques désagréments qui vous attendent : ces désagréments, ce sont des fantômes qui se promènent dans les différentes pièces. La plupart du temps, ils essaient de vous suivre, mais certains ont aussi des trajectoires prédéfinies. Ces fantômes possèdent des caractéristiques assez différentes, représentées par plusieurs couleurs : leur vitesse (lente ou rapide), leur nombre de points de dégâts (un ou deux) et leur capacité à pouvoir se téléporter. Cela donne d’ailleurs un beau festival de couleurs lorsque vous jouez en mode difficile (en mode facile, vous ne rencontrerez que quatre types de fantômes, mais en mode difficile, ça fait un superbe mégamix ; à vous de trouver le code pour les différencier in-game). Le problème est que Naomi n’est pas armée, et elle ne peut donc que les éviter soigneusement…
Vous trouverez aussi des esprits, prêts à vous aider… mais pas gratuitement ! La plupart du temps, ils vous demanderont de relever leur défi pour vous donner ce qui vous intéresse. Et la plupart du temps, vous pouvez aussi y laisser des plumes, car ils n’hésiteront pas à vous enlever un point de vie en cas d’échec. Parmi leurs défis, on note essentiellement des défis d’esquive (rester dans la pièce le plus longtemps possible en évitant les fantômes présents), des énigmes (sur ce que vous avez vu), des défis de rapidité, ou des QTE (rappel : un QTE est une séquence où il faut appuyer sur la bonne touche au bon moment). Si la plupart de ces défis vont bien dans le jeu, les QTE, en revanche, déçoivent un peu, car ils sont assez banals, un peu trop nombreux (pas tant que ça, mais pour ce que c’est, une ou deux apparitions auraient pu suffire) et d’une maniabilité un peu douteuse (parfois, on ne nous valide pas l’appui de la touche pour une raison un peu obscure).
Mis à part ça, l’exploration du manoir est assez plaisante ; et, de plus, n’est pas complètement linéaire, contrairement à ce qu’on aurait pu croire au premier abord.


Fantôme, esprit… enfin bref, pas sûr qu’ils ne vous veulent que du bien.

Un atout est que le jeu est (depuis sa deuxième version) presque totalement paramétrable. En effet, il est possible de modifier beaucoup de choses pour influencer la difficulté :

  • le nombre de points de vie (de 1 à 10) ;
  • la possibilité de se soigner ou non ;
  • la possibilité de sauvegarder ou non ;
  • le nombre de spectres que l’on peut croiser dans le manoir ;
  • la difficulté des mini-jeux ;
  • la luminosité, qui peut réduire votre champ de vision (en mode facile, seules certaines pièces ne sont pas éclairées et nécessitent une lanterne ; en mode difficile, toutes les pièces sont éclairées à la lanterne)


Quand il n’y a pas de lumière, ça donne ça. On notera au passage, dans le HUD, les paramètres choisis en début de partie. Pas sûr que ce soit véritablement utile d’ailleurs, vu qu’on sait déjà ce qu’on a pris…

Bref, la difficulté est presque entièrement réglable : aussi, à vous de choisir si vous voulez juste une promenade de santé ou si vous êtes kamikazes.
Cependant, tous ces paramètres n’influent que sur l’aspect « survie » du jeu, et non sur l’exploration, qui restera toujours la même. De ce côté, on est assez aidés avec les flèches en face des portes des pièces (indiquant si la pièce est accessible, et même si vous avez trouvé tout ce qu’il fallait dedans) et les réactions de Naomi dès qu’elle passe à côté d’un objet utile (une petite bulle s’affichera au-dessus de sa tête pour l’indiquer).

Finalement, le seul « véritable » reproche que l’on pourrait faire est la durée de vie relativement courte (2 heures) ; mais il est à relativiser, car il dépend de vos capacités d’exploration (cela dit, dans cette version, celle-ci est plutôt facilitée), et surtout des paramètres de difficulté que vous avez choisis. Ceux-ci, d’ailleurs, sont un moyen idéal de prolonger la durée de vie, car vous pouvez, par conséquent, rejouer et essayer plusieurs modes de difficulté. Enfin, étant donné que l’une des options du jeu vous permet d’interdire les sauvegardes, une durée de vie relativement courte peut donc être un atout.


Clin d’oeil à Race & Race Deluxe.

Conclusion

Même s’il avait été créé pour un concours de Noël à l’origine, voici un jeu qui pourrait bien égayer vos soirées d’Halloween (pour se mettre encore plus dans l’ambiance… mais évidemment, vous pouvez y jouer quand vous voulez), et dont l’âme est véritablement prenante.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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