You are currently viewing Brainiac

Brainiac

Brainiac… un nom qui peut induire en erreur pour ceux qui s’attendaient à un fan-game dérivé de l’univers DC Comics, mais plutôt bien trouvé pour ce jeu : destiné aux maniaques de jeux de logique ou de mémoire en tout genre qui font travailler les méninges, et qui a également un petit côté « méchant mégalo » qui correspond bien à son scénario.
Au fait, si vous vous attendez à voir un clone de Dr. Kawashima sur RPG Maker, fort heureusement, ce n’est certainement pas le cas (eh, nous sommes dans le monde des jeux amateurs, pourquoi aurait-on programmé quelque chose de barbant…). Là, il s’agit plutôt de faire chauffer ses neurones… dans une ambiance très rétro, comme vous allez le voir.

Auteur : le nuage
Année : 2011
Support : RPG Maker 2003
Langue : Anglais et Français (et le programme à télécharger est pourtant le même…)
Présentation et téléchargement

Un geek kidnappe votre petite amie sous vos yeux et l’emmène au sommet de son immeuble.
Pas de bol pour vous, l’ascenseur est en panne (c’est un jeu réaliste), ce qui vous oblige à traverser chaque étage pour aller la sauver.


Ce qui saute aux yeux quand on joue, c’est essentiellement l’ambiance : le jeu se veut rétro et ça se voit !

L’ambiance « Game boy » est garantie : d’une part, les graphismes sont tous en noir et blanc (avec nuances de gris), en plus d’avoir un style là aussi très rétro. La prise de vue en plongée rappelle d’ailleurs l’architecture des intérieurs des vieux Zelda (A link to the Past, Link’s awakening et le premier du nom entre autres). L’ensemble rend plutôt bien, même s’il fait parfois assez pixellisé (d’ailleurs, certaines énigmes vous demanderont d’ouvrir l’oeil, les différences se jouant parfois au pixel près !).
D’autre part, les musiques. Quoi de mieux que du son midi pour faire rétro ? Peut-être le fait d’avoir pris directement les musiques d’anciens jeux très connus : les férus de la Game Boy et de la Super Nes reconnaîtront tout de suite les différents airs de Tetris ou de Yoshi’s Island qui accompagnent aléatoirement les énigmes. Cependant, même si elles sont bien adaptées pour le jeu et ses énigmes, leur qualité n’est pas extraordinaire (midi oblige…) et elles peuvent se montrer assez lassantes à la longue… surtout si on bloque sur une énigme pendant plus de cinq minutes.


Oui, toutes les salles sont décorées de la même façon. C’est monotone mais on s’y fait.

Enfin, la majorité des énigmes donnent l’impression d’être sorties d’un jeu à l’ancienne.
Celles-ci sont assez variées : pour certaines, il s’agit de juste pousser des blocs, pour d’autres, il faut actionner des mécanismes de manière logique. Il y a un peu de tout : des suites logiques, des labyrinthes, des memories (un memory, des memories, non ?), des intrus… ainsi que des jeux auxquels on ne s’attendait pas au premier abord et qui sont variés : un taquin, un sudoku, un pendu, une grille de mots codés, un picross et un puzzle loop. Notez qu’ils ont la particularité d’être chronométrés. Leur présence peut tout de même paraître intriguante dans un jeu de ce type, bien qu’après tout, ils aient aussi pour vocation de faire réfléchir un peu.


Pour ne pas se retrouver coincé, le menu permet de recommencer ou d’abandonner la plupart des énigmes. Notez que, malgré le fait que le jeu soit pourtant accessible aux francophones, celui-ci est en anglais !

Attention toutefois, les énigmes ne sont pas posées en vrac, n’oubliez pas qu’il y a un scénario derrière tout ça.
Et le scénario, justement, vous dit que pour arriver au dernier étage de la tour de Brainiac, il faut arriver à passer chaque étage. A chaque étage, on trouve plusieurs pièces, contenant chacune soit trois énigmes, soit une énigme longue, soit un jeu (sudoku, pendu, etc.). Pour chaque énigme, il y a la possibilité de la recommencer ou d’abandonner (retour à l’étage). Pour les jeux, en revanche… non, à moins de quitter le jeu (là, je parle de Brainiac lui-même), ou d’attendre la fin du chrono, sauf s’il y a la possiblité d’écourter cette longue attente, ce qui est possible pour le pendu (logique) et le picross (à chaque fois qu’on se trompe, on perd du temps : il suffit donc de se tromper à tire-larigot pour abréger). En effet, il n’est malheureusement pas possible de faire apparaître le menu pour ces jeux-là, allez savoir pourquoi (sans doute parce que la touche pour invoquer le menu sert de touche d’annulation pour certains de ces jeux, mais bon… c’est quand même dommage).
On ne peut malheureusement pas prévoir le type d’énigme ou de jeu qu’il y a dans une pièce.

Pour chaque énigme/lot d’énigmes/jeu réussi (brillamment ou non), on gagne un certain nombre d’étoiles (ça, en revanche, on le sait à l’avance, vu qu’il est indiqué à côté de chaque porte). Celles-ci servent à pouvoir accéder à l’étage supérieur, dont l’accès est bloqué par un garde qui ne vous laissera passer que si vous en avez suffisamment pour ça. Il vous donne, outre le nombre d’étoiles nécéssaires, le nombre d’étoiles que vous avez ramassées jusqu’ici. Plus vous évoluerez, plus il vous faudra d’étoiles, et plus les étages proposeront de pièces à visiter.
Au passage, n’oubliez pas non plus d’aller sauvegarder en allant voir la fille qui vous propose de le faire à chaque étage.


J’ai honte, mais comme je ne comprends jamais l’astuce des suites logiques, j’essaie toujours des numéros au hasard. Mais ça va, ça ne prend pas si longtemps que ça quand on s’organise bien.

Avec toutes ces énigmes et tous ces jeux, il y avait beaucoup de choses à programmer. Mais la jouabilité s’en sort bien globalement : lorsqu’il s’agit de déplacer le personnage, il est maniable ; lorsqu’il s’agit de choisir une lettre ou un chiffre dans une grille de mots codés, un sudoku ou un pendu, là encore ça reste fluide. Là où il y aurait éventuellement de quoi critiquer, ce serait pour le picross, le taquin et le puzzle loop, qui, même s’ils sont jouables, pourraient être plus ergonomiques avec une souris (si, si, c’est possible d’utiliser la souris sous RPG Maker, il y a un patch pour ça), même si ça aurait fait moins rétro. Cela dit, ça va, on s’en sort quand même plutôt bien, je n’ai eu à aucun moment envie de jeter l’ordi par la fenêtre pour ça.
Seulement, une chose : pensez à lire le readme avant de jouer pour connaître les commandes des jeux et leurs principes, car ils ne sont pas rappelés in-game ! Par exemple, si vous tombez sur un puzzle loop sans savoir ce que c’est, il va falloir quitter le jeu en cours de route. Bon, du moment que c’est précisé quelque part, c’est déjà ça, mais ça n’aurait pas été un mal de le rappeler dans le jeu lui-même. Il n’est pas rare de tomber sur des joueurs qui ne pensent pas toujours à lire le manuel avant de jouer…

Ce qui n’est pas non plus très agréable, ce sont les quelques bugs qui pourraient survenir.
Globalement, si les jeux se passent sans accroc, il n’est pas impossible de tomber sur un bug : ainsi, il y a un Picross pour lequel l’un des chiffres indiqués n’est pas le bon, ce qui peut fausser le raisonnement à adopter (et qui le fait recommencer cinq fois).
Pour les jeux « textuels » (pendu et mots codés), il y a aussi le problème de la langue qui peut se poser : en effet, le jeu est aussi bien ciblé pour les anglophones que pour les francophones. Aussi les mots à trouver sont généralement existants dans les deux langues, comme « fruit », « table », « addition »… mais on n’est pas à l’abri d’une ou deux entorses à cette règle ! Si le pendu s’en sort bien, il arrive que dans les mots codés, on trouve un couac : par exemple, « language », qui est correctement orthographié en anglais, mais pas en français (rappel, il n’y a pas de « u » quand on dit « langage »). Vous avez donc intérêt à être bilingue (ou, au moins, essayer de raisonner en trouvant des mots qui pourraient aussi bien se dire dans les deux langues) pour arriver plus facilement à bout des mots codés.

Un autre bug est à signaler au niveau de chaque étage (mais il est plus agréable celui-là) : en effet, lorsqu’on choisit de quitter un niveau via le menu, les étoiles qu’on aurait dû obtenir en le finissant sont quand même comptabilisées ! Certes, cela ne marche qu’avec les énigmes dont le menu est accessible (donc pas avec les picross ou autres sudokus), mais ça pourrait être considéré comme de la triche si on en abuse délibérément… donc choix volontaire de la part de l’auteur ou bug ? On aurait plutôt tendance à penser qu’il s’agit plutôt de ce dernier, car il serait très étrange que l’auteur ait voulu simplifier le jeu comme cela…

Par ailleurs, même si le jeu est globalement assez riche en énigmes, on finit quand même par tomber sur les mêmes principes de résolution, et ce, plus tôt qu’on ne pourrait le penser. Si pour les énigmes du type « pousser des blocs », « traverser le labyrinthe le plus vite possible » ou « résoudre un sudoku » ce n’est pas gênant, il y en a d’autres pour lesquelles ça l’est un peu plus ; soit parce que l’on n’a rien compris au principe de résolution d’une énigme à la base (on ne risque pas d’y arriver si ça devient encore plus compliqué !), soit parce que ça devient lassant (si on connaît la méthode à appliquer pour résoudre un taquin le plus vite possible, ça sera toujours la même chose).
Cependant, le jeu reste tout de même assez varié, et assez libre afin de ne pas avoir à faire les énigmes dont on n’aurait pas envie. Donc, si vous avez le sudoku en horreur, ce n’est pas un problème, vous pouvez vous en sortir sans avoir à en faire un seul. Evitez juste d’avoir trop de bêtes noires, cependant, sinon vous finirez par coincer…

Conclusion

Ca fait plaisir de voir un jeu de ce type débarquer sur RPG Maker toutefois. Malgré ses quelques petits défauts, son originalité se ressent, entre un principe simple et pourtant efficace, des énigmes et des jeux plutôt variés, ainsi qu’une ambiance irrésistiblement rétro.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

Laisser un commentaire