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Top 10 des meilleures traductions de titres de jeux TV

Que ça concerne les jeux TV ou non, souvent, quand une œuvre se voit exportée dans un autre pays, on cherche à faire en sorte qu’elle puisse également s’y “vendre”. Enfin… sauf pour les Québécois, où on cherche le plus souvent à franciser les titres de façon plus littérale ; alors qu’en France, on cherche plutôt à privilégier le côté accrocheur à l’exactitude.
Ce qui explique, d’une part, pourquoi on a aussi beaucoup de titres en anglais (auxquels on rajoute la plupart du temps un sous-titre loi Toubon, que les gens ne prennent de toute façon quasiment jamais la peine de préciser…), car ils sonnent plutôt bien ; et, d’autre part, pourquoi certaines traductions de titres ne sont pas littérales, parce qu’elles n’auraient pas très bien sonné autrement.
Par exemple, “La liste gagnante” n’est clairement pas une traduction littérale de “The Rich List” (le nom du programme en VO) ; qui, si on avait cherché à le traduire littéralement, aurait plutôt donné quelque chose du genre “La liste riche” ou “La liste des riches”. Ce qui ne correspond pas vraiment au principe du jeu. Une traduction qui s’en serait le plus rapproché aurait été “La liste qui rend riche”… mais pour un jeu de début d’après-midi de France 3 qui n’a clairement pas le budget qui va avec, ça aurait été un peu présomptueux. Donc remplacer “riche” par “gagnante”, c’était un meilleur parti à prendre.

Et la qualité de “traduction” est… variable. La plupart des équipes marketing font un travail correct ; parfois, elles font même mieux ; et parfois pire. D’où cette idée de mini-classements, pour donner quelques exemples de passage à la VF pertinents et moins pertinents.
Bon, bien sûr, ça n’a aucun impact sur la qualité des jeux en eux-mêmes ; et j’ai déjà eu l’occasion de dire que même si 8 chances de tout gagner ! s’était appelé “Boum boum tralala”, ça n’aurait rien changé à sa place dans le classement de mes jeux préférés.
Cela dit, un bon titre, c’est aussi un bon moyen de vendre le jeu auprès du public ; donc ça a quand même son importance d’un point de vue marketing. Ou pas, cela dit, vu que certains jeux ont réussi à fonctionner nonobstant un titre assez pourri (on aura l’occasion d’en reparler).


Mention honorable – Qui est le bluffeur ? (Dirty Rotten Cheater)

Alors… pour le coup, je trouve quand même le titre VO un peu plus pertinent ; car, même si le but du jeu est bien de démasquer un “bluffeur”, ce n’est pas spécialement le terme que j’aurais instinctivement employé. “Bluffer” faisant plutôt référence au fait d’abuser les autres ; ce qui est le cas ici, d’une certaine façon, mais ce n’est pas le terme le plus explicite. En fait, j’aurais plutôt employé le terme “Tricheur” (et par conséquent nommé le programme “Qui est le tricheur ?”) ; car, pour le coup, on peut vraiment dire que le candidat concerné triche, puisqu’il a toutes les réponses sous les yeux. Mais bon, j’imagine que “bluffeur” sonnait un peu mieux.

En revanche, si j’en parle ici, c’est surtout parce que la VF n’a heureusement pas traduit littéralement le titre VO. Même si, initialement, il s’appelait “Cheaters” (soit “Tricheurs”) dans le pilote du jeu, il sera finalement devenu “Dirty Rotten Cheater” ; soit, littéralement… le sale tricheur pourri. Euh, ouais, on n’avait peut-être pas besoin de mettre autant d’emphase là-dessus… ce n’était pas plus mal de partir sur un titre VF un peu plus sobre.

10 – Parcours d’enfer (Blockbusters)

Si vous vous dites “Jamais entendu parler”… c’est un peu normal. Malheureusement, ce jeu présenté par le regretté Pierre Bellemare est un peu tombé dans l’oubli en France, et est devenu introuvable.
Cependant, j’ai quand même eu l’occasion de parler du principe, via le format dont il était adapté, à savoir Blockbusters (qui, lui, a mieux fonctionné dans les pays anglo-saxons).

Et, comme je le mentionnais dans mon article, je vous avoue que je n’ai pas vraiment compris ce titre anglais. A moins que ce ne soit une référence anglophone que je n’ai pas du tout, et que ça puisse vouloir dire autre chose que “Best-seller”, “Film à succès”, ou “Bombe de gros calibre” ; auquel cas, merci d’éclairer ma lanterne.

Bref, même si le titre français n’est pas particulièrement explicite sur le principe (je trouve qu’un titre inspiré du jeu de société – Hex – sur lequel le jeu est basé aurait été plus efficace) ; il met cependant l’accent sur une partie de la spécificité de la mécanique. A savoir le fait de dessiner son propre parcours sur le plateau, pour relier le côté opposé, en sachant qu’il risque d’être gêné par ses adversaires (d’où le “d’enfer”, j’imagine…).
Ce n’est pas forcément le nec plus ultra ; mais ça reste clairement plus parlant qu’une traduction du titre VO.

9 – Questions pour un champion (Going for gold)

QPUC a été un tel succès en France, qu’on en oublierait parfois que c’était un format britannique à la base. Qui aura duré une dizaine d’années chez eux, ce qui est honorable, mais loin de la longévité française.
Et puis le titre original n’était pas du tout le même non plus, puisque le format s’appelait “Going for gold” (soit “Ruée vers l’or” en français).
Bon, je ne referai pas la blague sur le manque de moyens de France 3, qui aurait décrédibilisé le titre ; mais c’est surtout que j’ai un peu de mal à voir ce qui ferait allusion à la fameuse “Ruée vers l’or” du titre britannique. A la rigueur, en termes de décor, pour l’émission d’origine ; mais pour le reste… mouais. La mécanique compétitive reste assez classique ; et, de fait, si on devait la comparer à n’importe quel jeu compétitif, n’importe quel jeu pourrait avoir ce genre de titre.

Bon, certes, “Questions pour un champion” n’est pas un titre particulièrement original, pour un jeu de culture générale ; et même si les systèmes de champion de l’époque n’étaient pas aussi poussés qu’avant l’avènement de TLMVPSP, ce n’était pas non plus l’apanage de ce jeu-là.
Mais au moins, par rapport au titre britannique, ce titre VF met bien l’accent sur la spécialité du jeu, à savoir la culture générale. Et il faut bien avouer que c’est un jeu de référence en la matière, ce qui justifie finalement pleinement ce titre.

8 – Zone rouge (The Chair)

Bon, en tant que titre censé mettre l’accent sur sa spécificité… on peut mieux faire. 1000 Heartbeats l’a d’ailleurs fait, en indiquant clairement qu’on allait jouer sur la fréquence cardiaque du candidat (tout en donnant la limite qui lui était autorisée) ; “Zone rouge”, en revanche, ne l’indique pas. Certes, il a une mécanique différente, où la limite ne dépend pas du nombre de battements de coeur mais de la fréquence cardiaque ; toutefois, je pense qu’on aurait pu mentionner l’idée des battements dans le titre, ou l’idée de rester le plus calme possible.
En revanche, par rapport au titre VO, “Zone rouge” reste un net progrès.

En effet, en VO, le nom du programme est “The Chair” (“Le fauteuil”)… et ce titre est naze, c’est tout ce que j’ai à dire.
Outre le fait qu’on a un modèle en “The machin” (sans sous-titre loi Toubon, évidemment, puisqu’on reste dans un pays anglo-saxon) que je trouve toujours très prémâché quel que soit le jeu, ce titre ne met pas spécialement l’accent sur ce qui fait l’intérêt du programme. Oui, le candidat est installé sur un fauteuil ; et après ? Qu’est-ce qu’il est censé y faire ? A part des choses qui ne nécessitent pas spécialement de fauteuil pour pouvoir être faites ? Si encore c’était le fauteuil qui malmenait les candidats, pourquoi pas ; mais non, parmi tout ce qui peut le malmener dans ce jeu, le fauteuil n’en fait pas partie…
Vraiment, ce titre met l’emphase sur un élément très secondaire. Trop secondaire pour qu’il mérite d’être autant mis en avant. Mince, on aurait même pu donner ce titre à une version anglo-saxonne de TLMVPSP, étant donné que le fauteuil a également une valeur symbolique dans ce jeu-là…

Bref, “Zone rouge” reste un titre largement mieux trouvé. D’emblée, ce titre évoque un certain danger ; et, effectivement, ce danger, c’est la fameuse zone rouge dans laquelle le candidat doit éviter de pénétrer. C’est largement plus explicite qu’une mention à un quelconque fauteuil, à mon sens.

7 – Le quatrième duel (Duel)

Je triche un peu, car c’est un concept français ; donc, par conséquent, le titre original est bien celui-là. Mais je n’avais pas non plus pléthore de candidats pour ce classement, donc bon…
Bref. Ce titre correspond plutôt bien au principe du jeu ; car, même s’il ne précise pas quelle est la nature des duels, il met néanmoins l’emphase sur le quatrième ; qui a effectivement le plus d’importance dans la mécanique du jeu, puisqu’il permet au candidat soit de gagner le maximum, soit de tout perdre (enfin, selon la version). Donc c’est une bonne chose.

En revanche, les pays qui ont adapté le concept ont été… beaucoup moins inspirés. En effet, la plupart des pays ont juste appelé le jeu… “Duel”. Whoa. Moi qui pensais qu’on ne pouvait pas faire moins inspiré et plus rentre-dedans que “Joker”…
Après, je ne sais pas si c’est, ou si ce sont les producteurs qui ont vendu le format à l’international sous ce titre-là ; mais bon, ça reste quand même un titre affreusement vague. On a un programme basé sur une mécanique de duel, oui, et ? Ça ne donne absolument aucune indication sur les règles, ni sur le type d’ambiance recherchée ; et, surtout, c’est affreusement générique ! Personnellement, je suis bien content qu’on ait eu un titre un peu plus recherché par chez nous.
Précisons néanmoins que, parmi les 6 diffuseurs étrangers qui ont cherché à adapter le format, la version portugaise a au moins gardé l’idée d’emphase sur le dernier duel (avec le titre “O Duelo Final”, qui n’indique certes pas que c’est le quatrième duel qui a de l’importance, mais qui précise que tout se joue sur le dernier).

6 – Personne n’y avait pensé ! (Pointless)

Bon, ok, par rapport à ma critique de Personne n’y avait pensé, j’ai compris entre temps pourquoi ce jeu s’appelait Pointless en VO.
En fait, ce titre VO est un jeu de mots, et est plutôt à comprendre comme s’il s’écrivait en deux mots : “Point less”. Ce qui, littéralement, pourrait se traduire par “Moins de points”, sous-entendu “avoir le moins de points possible”, ce qui colle effectivement bien à la mécanique du jeu.
Toutefois, je trouve que ça reste un titre qui manque un peu de pertinence. En effet, déjà, je n’avais pas tilté sur ce jeu de mots au départ… et, surtout, en un seul mot, “Pointless” se traduit différemment. Ça veut plutôt dire “inutile”, “vain”, “futile”, “sans intérêt”… et, vu comme ça, non seulement on ne voit pas trop le rapport avec le principe du jeu, mais ce titre VO tend presque à dévaluer la mécanique de son propre jeu, en insinuant qu’on va jouer avec des informations inutiles (à ce titre, il aurait mieux sis à Attention à la marche…).
Bref, j’ai l’impression que le seul intérêt de ce titre en VO, c’était de proposer un jeu de mots sur son principe ; mais sans proposer de double lecture. De fait, ce titre ne prend à mon sens pas aussi bien qu’il ne le devrait.

Par conséquent, en VF, ça n’aurait effectivement eu pas beaucoup de sens de chercher à traduire le titre littéralement, puisque le jeu de mots serait passé à la trappe, et qu’il en serait juste resté un titre qui n’aurait eu aucun sens.
Personne n’y avait pensé” est donc un choix plus judicieux, qui ne joue certes pas sur un jeu de mots quelconque, mais qui donne déjà d’emblée une idée du principe du jeu.

5 – 100% logique, la réponse est sous vos yeux (1% club)

Je sais, je vais dire du positif de 100% logique, ne rigolez pas trop… mais, à nouveau, c’est un peu une question de titre VF par rapport au titre VO. Ou plutôt, de sous-titre.
En VO, l’émission s’appelle “1% club” ; ce qui fait allusion aux 1% du panel de sondés qui ont su répondre à la toute dernière énigme de logique posée dans l’émission. Ce qui est effectivement le but ultime des candidats.
Le seul petit problème par rapport à ce titre VO, c’est qu’il n’est pas très explicite quant à la nature du jeu. Dit comme ça, on pourrait penser qu’on a affaire à un jeu type Le club des invincibles, où le but des candidats est de rejoindre un club très select…

Aussi, pour mieux vendre le jeu, je pense qu’il valait mieux capitaliser sur l’intérêt principal de celui-ci, à savoir le fait qu’il pose exclusivement des questions de logique. Bon, dans ma critique, j’ai déjà eu l’occasion de chipoter en considérant que certaines questions étaient un peu bof bof à ce niveau-là, mais passons.
En revanche, c’est surtout le sous-titre qui est intéressant à ce niveau-là. Car il insiste sur le fait que ce jeu ne nécessite théoriquement aucune connaissance préalable (enfin, à part des acquis très basiques comme savoir compter et connaître un peu de vocabulaire…), et que tout le monde peut participer. L’idée est surtout de se baser sur les questions elles-mêmes et sur les éléments visuels mis à disposition pour savoir répondre. D’où ce “la réponse est sous vos yeux”.

Et pour rester sur du 100%…

4 – 100% question (100%)

Simple et efficace. Que demander de plus ?

… bon, on va développer un peu quand même.
Déjà, en VO (le format étant d’origine britannique), le jeu s’appelle “100%”. Juste “100%”. Mais 100% de quoi, au juste ?
Alors, certes, le jeu s’appuie sur des pourcentages de bonnes réponses ; mais le titre est affreusement laconique ! En outre, le jeu requiert pas non plus que les candidats obtiennent 100% de bonnes réponses.
Bon, j’imagine que c’est censé faire écho à la fois au côté “pourcentage de bonnes réponses”, ainsi qu’au fait qu’il y a bel et bien 100 questions posées (oui, en VF, on n’en a “que” 70, donc ça aurait moins collé) ; mais je pense qu’on pouvait faire un peu mieux.
Même si je reconnais qu’avec un titre aussi bref, les producteurs ont eu la possibilité de nommer les émissions spin-off en conséquence, avec par exemple 100% Gold qui faisait s’affronter des concurrents seniors ; ou encore 100% Sex (si, si…), avec des questions plus “adultes”, pour lequel je pense que je n’ai pas grand-chose de plus à développer… (même si ça fait quand même un peu titre parodique de film porno)

Bref. Le simple ajout du mot “Question” dans le titre change tout, pour moi.
Déjà, on comprend tout de suite qu’il s’agit d’un jeu de quiz. On n’est plus intrigué par ce que ce “100%” est censé désigner. Ensuite, comme en VO, il fait écho aux pourcentages de bonnes réponses.
Et enfin, il met l’accent sur le côté minimaliste du jeu, qui assume d’être un jeu de culture générale très basique et rien d’autre. En effet, on a juste un décor quasiment en plan fixe, 3 candidats derrière des pupitres, une voix-off qui pose les questions, et c’est tout. On comprend que la “star” du jeu, c’est la culture générale elle-même, et que personne ne lui volera la vedette. Bref, qu’on se focalise à 100% sur les questions posées.

3 – La Cible (Face off)

J’avoue qu’au départ, j’ignorais qu’il s’agissait d’un format importé ; mais, apparemment, c’est l’adaptation française d’un format américain nommé “Face off”.
Format original dont j’ai eu beaucoup de mal à trouver une trace ; car une autre émission américaine sortie depuis a eu la bonne idée de s’appeler pareil, et de faire en sorte que tous mes résultats de recherche se redirigent vers elle… et vu que c’est un concours de maquillage (assez intéressant, cela dit, puisqu’il s’agit de maquillage et de prothèses pour des scènes de science fiction, fantasy, films d’horreur, etc. donc on peut voir des créations très élaborées), je doute fortement que ce soit ça dont La Cible s’est inspirée…

Cela dit, en tant que titre pour un jeu TV avec ce genre de concept, “Face off” est tout aussi banal que “Duel”, finalement.
Littéralement, ça se traduit par “affrontement”, “confrontation”. Soit ce que font la majorité des jeux TV… pour le coup, le titre est largement plus adapté au concours de maquillage, puisqu’il s’agit d’une confrontation de candidats qui doivent montrer leur talent en modelant le visage (“Face” en anglais). Donc le concours de maquillage a l’avantage d’avoir le double sens dans le titre.

La cible” est un titre non seulement clairement plus adapté et identifiable ; mais qui, de plus, appuie parfaitement bien la mise en scène du jeu.
Déjà, car le plateau a une forme de cible, avec les candidats qui ont pour but d’en rejoindre le cœur ; mais aussi car le principe du jeu repose sur le fait de “cibler” les candidats, avec la caméra centrale, pour qu’ils donnent une réponse chacun leur tour. On a une double signification pour le prix d’un seul titre !

Notons au passage que les Québécois ont découvert le jeu sous le nom « Le Cercle« … ce que je trouve personnellement un peu moins percutant, dans la mesure où on fait uniquement allusion à la disposition des candidats sur le plateau de jeu. Mais bon, ça reste mieux que rien ; et il faut avouer aussi que les dispositions en cercle ne courent pas les rues non plus, donc ça reste un titre suffisamment identifiable.

2 – Le numéro gagnant (Winning lines)

En VO, le jeu s’appelle « Winning Lines ». Et… à moins que ce ne soit encore une fois une référence anglo-saxonne que je n’ai pas comprise, je ne saisis pas très bien où sont les “lignes” mentionnées dans le titre. Même en traduisant “lines” de façon plus large, on retombe à chaque fois sur l’idée d’une rangée ou d’un alignement ; mais à quoi c’est censé faire allusion, conceptuellement parlant ? Au fait que les candidats sont disposés en rangées lors de la manche de sélection ? Comme dans n’importe quel QLMG-like, j’ai envie de dire…
Le concept repose entièrement sur le fait que les réponses à chaque question sont exclusivement numériques ; aussi, il était bien plus logique de mentionner dans le titre la notion de “numéro” plutôt que celle de “ligne”. En renommant le jeu “Le numéro gagnant”, la version française a donc tout compris, là…

Notez au passage que la version turque (Kazandiran Numaralar) a un titre qui se traduit d’une façon similaire à celui de la version française, et qu’ils ont donc eux aussi proposé quelque chose de plus réfléchi. La version portugaise (Linha Da Sorte), en revanche, continue à mentionner l’idée d’une ligne… je ne comprends toujours pas.

1 – Le Bigdil (Let’s make a deal)

Ouaip, Le Bigdil en première place. Je ne m’y attendais pas forcément ; mais, de toutes les entrées de cette liste, c’est à mon sens celle qui a le titre devenu le plus iconique du lot…
Bon, on pourrait râler sur le côté “English touch” ; mais, finalement, c’est un titre assez astucieux.

En VO, le titre est “Let’s make a deal”, qu’on pourrait traduire par “Ayons un accord”, “Mettons-nous d’accord”, “Faisons affaire”, etc. Ce qui correspond au principe du jeu ; et ce n’est donc pas illogique.
En revanche, ça manque un peu du grain de folie qu’a le programme. Là, comme ça, entre “Let’s make a deal” et “Deal or no deal” (le titre VO d’À prendre ou à laisser), on a un peu de mal à voir la différence rien qu’au titre.
Alors qu’entre “Le Bigdil” et “À prendre ou à laisser”, ça ne me viendrait pas à l’esprit de confondre les deux formats au titre (certes, il faudrait le vouloir… mais j’ai déjà réussi à confondre des jeux par leur titre à une époque, comme Le quiz des champions et Le club des invincibles, donc bon). Même si APOAL est un format ambiancé, disons qu’il reste plus “conventionnel” dans sa façon d’être présenté ; tandis que Le Bigdil se veut volontairement plus délirant.
Et c’est sur ce délire que ce titre met l’emphase. En prenant l’expression anglaise “Big deal” et en la francisant de façon humoristique. Ce qui correspond parfaitement à l’ambiance du jeu.
En outre, ça permet également de faire un léger rappel au nom de la mascotte du programme (Bill), qui sonne un peu de la même façon à l’oreille.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

Cet article a 2 commentaires

  1. Alan

    Quelques précisions de la part d’un angliciste (moi) qui te permettront de comprendre les titres originaux de certains formats :
    – Pour Pointless, le but du jeu est d’obtenir le plus faible score en donnant des bonnes réponses « sans points » puisqu’elles n’ont pas été citées par le panel. Ici, il faut comprendre « pointless » comme « sans points » (comme « homeless » qui signifie « sans-abris », ou « hopeless » pour « sans espoir »).

    – Pour Winning Lines, le titre fait référence aux lignes téléphoniques (que l’on retrouve dans l’habillage avec les cordons torsadés). À la fin de chaque épisode de la version anglaise, le dernier chiffre des numéros de chacun des six candidats qualifiés était affiché à l’écran. Les téléspectateurs qui pouvaient reconstituer leur propre numéro de téléphone en utilisant ces chiffres pouvaient appeler pour tenter de participer au prochain épisode.

    – Pour Blockbusters, je n’ai pas trouvé de réponse concrète, mais l’un des deux principes de la manche principale est de « bloquer » l’adversaire pour l’empêcher de former une ligne. Le verbe « to bust » peut signifier « bousiller » ou « abimer », ce qui correspond aussi à cette idée de sabotage. Pour ce format, cela ne reste qu’une interprétation personnelle.

    1. garsiminium

      Merci pour ces précisions 😉
      – Pour Pointless, je m’étais effectivement interrogé au départ car je n’avais pas vu le jeu de mots. Dans un sens, c’est effectivement bien trouvé pour décrire le principe du jeu. Mais bon, c’est un jeu de mots qui n’aurait pas fonctionné en VF, donc finalement ce n’était pas plus mal de partir sur un titre moins subtil.
      – Pour Winning Lines, ça explique un peu mieux le titre en effet (et il me semble que le jeu audiotel de la VF a fait quelque chose de semblable, ce que j’avais trouvé assez original d’ailleurs). Toutefois, je trouve ça un peu dommage de baser le titre sur un élément qui me paraît relativement secondaire (à la rigueur, si ça avait été un enjeu façon L’or à l’appel, pourquoi pas ; mais juste une participation à l’émission suivante, c’est un peu léger je trouve…), alors que pour moi c’est vraiment l’idée de jouer sur des réponses numériques tout du long qui fait l’intérêt du jeu…
      – Pour Blockbusters, ça peut être une interprétation en effet. Mais s’il y a une intention derrière ce titre censée jouer sur le principe du jeu, j’avoue qu’elle ne me paraît pas très évidente… j’aurais mieux vu une allusion au jeu de Hex sur lequel il était basé personnellement.

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