En fait, pour avoir une liste des hacks faits sous Hyrule Magic, il suffisait tout simplement d’ouvrir la documentation du logiciel, puisqu’une liste de hacks y était dressée… malheureusement, elle date de je ne sais quand, et certains sites ne semblent plus exister…
J’ai quand même trouvé The legend of Zelda : Omega. Le titre est un peu flou, par contre… peut-être est-ce tout simplement en référence au pseudonyme de l’auteur.
Auteur : Omega45889
Support : Rom de A link to the past (Hyrule Magic)
Langue : Anglais
Le scénario reste dans la même veine que A link to the Past, mais il prend quand même ses distances avec quelques détails scénaristiques en plus et un remaniement de plusieurs dialogues. Cependant, ça reste assez peu différent.
Au niveau des graphismes, il n’y a pas de changements majeurs non plus, mais on note cependant un changement de Link, qui a un look un peu… magicien.
On ne relève rien non plus au niveau musical.
Donc on se contentera surtout de parler du level design du jeu : malgré une carte du monde similaire à celle du jeu d’origine, les lieux ont tous une disposition différente, ce qui n’est pas pour déplaire, puisqu’on voit du nouveau, qui rappelle rarement le jeu d’origine. Ainsi, extérieurement, beaucoup de lieux ont été modifiés : le village, la forêt, la montagne, le domaine Zora… on note cependant que l’espace de jeu est, par ailleurs, très réduit, puisqu’on n’a pas accès au monde des Ténèbres ni à l’intégralité du monde de la Lumière.
Ce qui, par contre, pourrait nous rappeler A link to the Past, c’est certains intérieurs qui n’ont pas subi de modifications importantes, en particulier le château d’Hyrule. Mis à part l’ajout d’un boss lors de l’évasion et quelques détails, on a tout de même une impression de déjà vu à cet endroit-là si on a joué à A link to the Past.
Mais les autres donjons sont, par contre, satisfaisants : ceux-ci sont refaits, aussi bien au niveau du parcours que des trésors et des boss. Ce qui pourrait être un petit peu déplaisant, c’est l’apparition récurrente de certains ennemis, comme les lasers et les soldats « à l’étoile du matin » qui peut devenir lassante à la longue. Etant donné que le jeu possédait à l’origine une gamme d’ennemis plus variée, c’est un peu décevant de voir toujours les mêmes…
Le jeu n’est pas très difficile dans l’ensemble : en fait, c’est essentiellement au début et à la fin qu’on peut avoir des difficultés. Le début, car le deuxième donjon n’est pas forcément facile lorsqu’on a un nombre de coeurs plutôt réduit, et la fin, car le dernier « donjon » nous fait vaincre plusieurs boss en chaîne.
Mais la difficulté reste tout de même bien dosée (surtout si on compare à Parallel Worlds qui est aussi réputé pour son niveau de difficulté élevé).
Et la durée de vie, même si elle reste bien plus courte que celle du jeu d’origine, étant donné qu’on n’a accès qu’à la première partie, dans le monde de la Lumière, est plutôt bonne pour un hack. De plus, on n’est pratiquement jamais dérangé par un bug qui pourrait bloquer le jeu, donc le déroulement du jeu est bon.
En revanche, la « fin » mérite quand même un bémol : sans vouloir jouer les spoilers, le dernier donjon a été pour moi un moment décevant.
Car ce n’est qu’une succession de combats pas très logique ; en réalité, on affronte quelques boss d’une manière un peu trop brutale, en finissant par un boss (Agahnim) qui apparaît comme trop simple par rapport à ceux qu’on viendrait d’affronter. De plus, alors que le déroulement du scénario est à son comble, le jeu finit sur… Link dans le monde des Ténèbres, avec un message de l’auteur qui annonce que le jeu est terminé. Et là, ça donne plus l’impression d’une démo que d’un jeu complet, avec une fin aussi brutale et peu cohérente.
J’ai d’ailleurs hésité à faire un test du jeu pour cette raison, car je ne rédige de tests que pour des jeux complets ; néanmoins, je peux comprendre qu’avec les limites d’Hyrule Magic, ça aurait été délicat d’avoir une fin moins « bricolée ».
En conclusion, c’est tout de même un assez bon hack, mais il peut donner une impression de « A link to the past Express » ou de démo à cause de sa fin brutale, qui donne l’impression que la durée de vie aurait pu être revue légèrement à la hausse pour ne pas laisser une impression d’inachevé.
Mais mis à part cet aspect, le jeu reste intéressant pour ceux qui voudraient se replonger dans A link to the Past avec une expérience de jeu un chouïa différente.